"Je ne l'aurais même pas pris au téléphone (...) J'en n'ai rien à secouer, il peut aller où il veut". Interrogé par RMC sur les rumeurs de l'intérêt de la Fédération brésilienne pour que Zinédine Zidane devienne sélectionneur de la Seleçao, Noël Le Graët n'a pas ménagé le Ballon d'Or 1998, dimanche 8 janvier.
Le président de la Fédération française de football - qui s'est depuis excusé - s'est ensuite attiré les foudres de Kylian Mbappé et de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera, au risque d'aggraver encore un peu plus son cas juste avant d'être entendu par la mission d'audit sur les dysfonctionnements à la FFF.
Pourquoi l'homme de 81 ans s'est-il fendu d'une telle sortie ? "Il dit ça parce qu'en fait il est très content d'avoir réussi cette séquence" de la prolongation de Didier Deschamps, explique Philippe Sanfourche, chef de la rubrique football à RTL. "On ne pensait pas qu'il arriverait à se mettre d'accord avec le sélectionneur avant l'Assemblée générale de la FFF".
Ça l'a énervé et il l'a dit avec ces mots très maladroits
Philippe Sanfourche
Noël Le Graët "veut qu'aujourd'hui on ne parle que de ça, de Didier Deschamps et de sa réussite de l'avoir fait prolonger, et non pas d'aller sur le terrain de Zinédine Zidane. Ça l'a énervé et il l'a dit avec ces mots très maladroits".
Pourtant, il y a presque deux ans sur RTL, "NLG" assurait avoir "de très bons rapports avec Zidane (...) Si Didier arrêtait, oui si j'étais encore en place la première personne que je verrai c'est Zidane bien sûr". Que s'est-il passé entre-temps ? Malgré leur "immense respect mutuel", Zidane et Deschamps sont devenus "deux concurrents", poursuit Philippe Sanfourche.
"Noël Le Graêt, qui est un homme fatigué de 81 ans, qui est à la fin de sa vie politique et fédérale, ne veut pas s'embêter d'un nouvel homme fort qui va forcément rogner sur ses prérogatives (...) Il est en parfait confort avec Didier Deschamps, il veut absolument rester avec Didier Deschamps".