Alaphillipe : Jalabert explique pourquoi il ne peut pas gagner le Tour de France
DÉCRYPTAGE - Julian Alaphilippe s'est un peu plus affirmé comme la nouvelle star du cyclisme français en remportant un 2e Tour des Flandres, mercredi 24 avril. Pourtant, il ne faut croire à sa victoire en juillet prochain, estime Laurent Jalabert.

Numéro 1 mondial, encore vainqueur en 2019 de deux courses mythiques, Milan-San Remo et la Flèche Wallone, meilleur grimpeur du dernier Tour de France... À 26 ans, Julian Alaphilippe s'affirme comme la nouvelle tête de gondole du cyclisme bleu-blanc-rouge, et surtout comme l'un des meilleurs coureurs au monde. Mercredi 24 avril, il a réalisé un rare doublé sur la "Flèche", à Huy, en Belgique.
"Il est capable de gagner pratiquement toutes les Classiques (course d'un jour célèbre comme Paris-Roubaix, ndlr), estime l'ancien champion Laurent Jalabert. Ce qui fait sa force c'est son punch, c'est l'appartenance à cette équipe puissante Deceuninck-Quick Step qui est capable de contrôler la course, et au moment où il faut faire la décision (...) il a cette arme fatale, ce démarrage incisif".
Pour autant, "ce serait une erreur de penser que Alaphilippe est un coureur capable de gagner le Tour de France, poursuit le consultant âgé de 50 ans. Son registre, ce n'est pas celui-là. Son registre, c'est les Classiques, c'est des courses à étapes de durée moyenne, une semaine, peut-être dix jours. Sur le Tour de France, il peut réaliser des coups d'éclat, aller chercher des victoires d'étape comme il l'a fait l'an passé (10e et 16e étapes, ndlr), pourquoi pas un maillot de meilleur grimpeur (comme ne 2018, ndlr)".
Jouer le classement général, ce serait aller contre-nature
Laurent Jalabert
"Mais vouloir jouer le classement général, ce serait aller contre-nature et ce serait au détriment de ce qu'il sait faire de mieux, gagner des Classiques, détaille encore Laurent Jalabert. Il n'a pas la capacité d'enchaîner trois grosses journées de montagne d’affilée en étant très performant. Il n'a pas non plus la possibilité de rivaliser au printemps sur les Classiques et avec des acteurs différents au mois de juillet sur le Tour".
"Je crois très simplement qu'on aimerait, conclut le natif de Mazamet. Mais au niveau physiologique ce n'est pas dans ses aptitudes. Il n'a pas ces capacités de récupération qu'ont les coureurs de grands Tours qui leur permettent d'enchaîner trois/quatre grosses journées de montagne d’affilée". Cette année, la Grande Boucle s'élance de Bruxelles le samedi 6 juillet. Arrivée à Paris prévue le dimanche 28 juillet. Romain Bardet et Thibaut Pinot représentent a priori les meilleures chances françaises.
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