Santé : comment prendre soin de sa prostate au quotidien ?

Pas plus grosse qu’une noix, la prostate est située sous la vessie des hommes et entoure une partie du canal de l’urètre. Cette glande anatomique et sexuelle génitale a pour fonction principale de produire un liquide qui fait partie de la composition du sperme. Ce liquide est essentiel pour avoir des enfants. 80 % de ce liquide émis au moment de l'éjaculation vient de la prostate, et à peine 20 % est produit des testicules. Dans ces cas-là, une prostate est alors considérée fonctionnelle. 

En vieillissant, les hommes découvrent qu'une glande peut engendrer des problèmes d'urine, des problèmes de miction : "Le fait qu'une prostate grossisse, c'est naturel, c'est physiologique, et non pathologique", rappelle Morgan Roupret, chirurgien urologue et chef du service Pitié Salpêtrière Paris. Ce dernier recommande de faire une débitmétrie après 50 ans. Il s'agit d'un test qui permet de mesurer la vitesse à laquelle l'urine s'écoule.

À l'instar des femmes qui développent une culture gynécologique assez tôt, les hommes sont aujourd'hui invités à mieux connaître leur anatomie et d'avoir des préventions dès la vingtaine, pour qu'ils puissent reconnaître les différents symptômes : "On le voit dans des phénomènes comme "Movember" qui encourage l'auto palpation des testicules, et donc de prévenir d'un potentiel cancer du testicule ou de la prostate", explique le médecin au micro de Jimmy Mohamed et de Flavie Flament.

Quels conseils pour prendre soin de sa prostate ?

Les aliments permettent de diminuer certains effets prostatiques. "Dans les populations asiatiques, il y a beaucoup moins de ces problèmes parce qu'ils vont incorporer énormément de lécithine", raconte l'invité de l'émission Ça va beaucoup mieux. Cet émulsifiant naturel se trouve notamment dans le soja. Une alimentation riche en "phytœstrogènes", particulièrement en isoflavones, peut réduire les risques de survenue d’un cancer. Il est possible de diversifier sa consommation de soja sous d'autres formes comme la farine de soja, le lait de soja ou encore le tofu. 

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D'autre part, la tomate a des vertus d'alicaments vis-à-vis de la prostate quand elle "n'est pas chauffée ou cuite". Ces alicaments permettent de prévenir et d'équilibrer l'inflammation prostatique. "D'ailleurs, certaines prescriptions médicamenteuses remboursées par la Sécurité sociale s'appuient sur la pharmacopée, c'est-à-dire sur les plantes", révèle Morgan Roupret. "La phytothérapie n'a pas forcément un effet dans le temps très pérenne, mais cela permet d'éviter des médicaments qui apportent des actions plus redoutables, et qui peuvent créer ce qu'on appelle des éjaculations rétrogrades", informe-t-il. Il s'agit d'une éjaculation qui au lieu d'aller à l'extérieur, remonte vers la vessie.

Le médecin recommande également une activité sportive régulière afin de produire des substances anti-inflammatoires, qui vont permettre de réduire des potentiels dommages au niveau des tissus de la glande. Le cancer de la prostate est très fréquent, mais "que l'on soigne de mieux en mieux". 50 000 nouveaux cas sont recensés par an en France. "C'est énorme, mais c'est important de savoir qu'aujourd'hui plus de 80 % de ces cancers sont localisés", précise l'invité de l'émission. "Les hommes meurent davantage avec leur cancer, qu'à cause de leur cancer. Et la moyenne d'âge des gens qui décèdent d'un cancer de la prostate est d'environ 90 ans. On va donc au-delà des espérances de vie, telles que les statistiques nous les décrivent", ajoute-t-il. 

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