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Pourquoi il est important d'aérer son logement, y compris en hiver
Un manque d'aération peut provoquer de multiples conséquences, notamment sur la santé.
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Même en hiver, lorsqu'il fait froid, il est important d'aérer son logement. Il est, en effet, impératif de renouveler l’air intérieur, qui est plus pollué que l’air extérieur. Voici ce à quoi on s’expose si on ne le fait pas.
L’air à l’intérieur est 4 à 5 fois plus pollué que l’air extérieur. Souvent, on n’imagine pas tous les polluants qu’il peut y avoir chez soi. Ils sont multiples et de tout ordre. Cela peut être les acariens, la fumée de cigarette, les parfums d’intérieur, les sprays ménagers, ou encore d’autres substances chimiques comme les composés organiques volatils, présents dans l’ameublement ou provenant des matériaux qu’on peut utiliser, comme les colles ou les peintures, et bien d'autres.
Par ailleurs, en période hivernale où circulent beaucoup de virus respiratoires, aérer, c’est essentiel. Cela permet de diminuer le risque de transmission. C’est un geste barrière efficace.
Des conséquences dangereuses
Et il y a également un autre risque, c’est l’humidité, qui favorise la contagiosité des virus et le développement des moisissures. Avec les inondations qui ont eu lieu récemment dans certaines régions de France, de nombreuses personnes, hélas, ont vu des moisissures se développer dans leur habitation. Mais, même en dehors de ces circonstances exceptionnelles, les problèmes de moisissures sont fréquents en raison des infiltrations d’eau de pluie, d’un défaut d’isolation, de la condensation, ou encore d’un manque d’aération.
La présence de moisissures n’est pas à prendre à la légère. Ces champignons microscopiques libèrent des spores qui se répandent dans l’air. On les respire, elles pénètrent dans l’arbre respiratoire ou elles entrent directement en contact avec la peau. "Ces particules invisibles à l’œil nu peuvent être responsables d’irritations des yeux, du nez ou de la gorge", souligne le Dr Frédéric Le Guillou, pneumologue et président de l’association Santé respiratoire France. Elles peuvent provoquer des infections respiratoires. Elles sont aussi responsables d’allergies, comme l’asthme ou la rhinite allergique.
"Les moisissures se développent davantage quand le taux d’humidité dans l’air dépasse 60-70%. L’idéal, c’est d’avoir chez soi un taux d’humidité qui se situe entre 40 et 60% et une température comprise entre 18 et 22°C", précise le pneumologue. Si on a une petite station météo, on peut vérifier le taux d’hygrométrie chez soi. Ventiler son logement permet de prévenir leur apparition. Il faut aérer au moins 10 minutes matin et soir, quelles que soient les conditions météo. Aérer est encore plus nécessaire dans les pièces humides, comme la cuisine et la salle de bain.
Si une pièce, comme la salle de bains par exemple, ne comporte pas de fenêtre, il ne faut surtout pas obstruer la VMC, la ventilation mécanique contrôlée, même si on a du chauffage. Les VMC sont très utiles pour préserver la qualité de l’air intérieur car elles permettent d’évacuer l’air vicié en dehors du domicile. Les boucher, c’est empêcher les polluants de sortir. Enfin, il est important de faire vérifier, chaque année, ses appareils de chauffage et de faire ramoner sa cheminée.
