Grippe, gastro, covid : comment prévenir et soigner les maladies de l’hiver

L'hiver est le terrain de tous les virus. Entre la grippe, la gastro entérites, la Covid, la bronchiolite, le mycoplasmes, les maladies saisonnières s'enchaînent. "On tombe davantage malade en hiver à cause de plusieurs éléments. D'abord, les événements environnementaux. Il a été prouvé que le rayonnement ultraviolet tue un certain nombre de virus. Il y a aussi le mode de vie qui joue, c'est-à-dire que lorsqu'il fait froid, on va rester confiné au sens littéral du terme", informe Benjamin Davido, médecin infectiologue, chef de service des maladies infectieuses et tropicales. 

On va moins aérer les espaces et les contaminations se font essentiellement entre individus, dans des espaces clos. C'est l'ensemble de ces éléments et des comportements qui font que globalement ces maladies sévissent particulièrement en hiver", ajoute-t-il. Mais alors comment prévenir de ces maladies saisonnières ? 

L'invité de Flavie Flament et de Jimmy Mohamed recommande des gestes barrières. "On l'oublie, mais dans des moments où il y a une forte circulation de personnes infectieuses et qu'on peut rentrer en contact avec lui, il ne faut pas hésiter à lui dire porter un masque, de bien se laver les mains et éviter au mieux des situations où on va se contaminer avec des maladies rapides d'incubation", rappelle-t-il. 

Les maladies de l'hiver ne justifient pas de traitements antibiotiques

Benjamin Davido

"Prendre des antibiotiques pour soigner par exemple une bronchite, est-ce que c'est efficace ?", demande Flavie Flament dans l'émission Ça va Beaucoup Mieux au médecin infectiologue. "Il faut rappeler que 99 % des bronchites sont virales. Ce qu'il faut retenir, c'est que la plupart du temps, ces maladies de l'hiver ne justifient pas de traitements antibiotiques", répond Benjamin Davido. 

Alors on prend quoi ? "On ne prend rien. La vraie question, est celle du débat des médicaments utiles ou inutiles. Le paracétamol en fait notamment partie. Si on exclu les populations qui sont sujettes à des maladies spécifiques, il a été bien démontré que si l'on a moins de 40 ans, un traitement antiviral n'apporte rien dans l'évolution des symptômes", précise-t-il.

Ce qui est sûr, "c'est qu'on sait qu'on n'a pas d'immunité face à ces maladies de l'hiver". Par exemple, face aux mycoplasmes, on sait qu'elle sévit classiquement tous les 3 à 4 ans. Lorsqu'on fait des infections graves, répétées dans le temps, notamment lorsqu'on est jeune et qu'on a besoin d'antibiotiques, on peut supposer un déficit immunitaire, ce qui amène à un avis spécialisé pour confirmer l'hypothèse. Mais la plupart du temps, lorsqu'on attrape ces maladies de l'hiver, on oublie qu'on n'a pas de mémoire immunitaire et qu'il faut donc accepter de tomber malade. L'immunité ne dure pas longtemps. Il faut accepter d'être malade", atteste le médecin infectiologue. 

"Il n'y a pas de remède miracle en prévention, si ce n'est aujourd'hui les seuls outils qu'on a qui sont encore une fois les masques et la vaccination, mais qui ne sont pas universels. On sait que c'est très difficile de faire un vaccin face au rhume, et c'est bien pour ça qu'on n'en a pas. Il existe également des antiviraux face au rhume, mais qui sont plus toxiques que bénéfiques et qui justifierait de prendre en réalité toute l'année des médicaments évidemment ce que personne ne souhaite", conclut Benjamin Davido.