Tout comme l'ouïe, sera-t-il bientôt possible de restaurer l'odorat ? C'est en tous cas l'objectif de Richard Costanzo, qui dirige le département de physiologie et de biophysique de l'université du Commonwealth de Virginie (États-Unis). Depuis quatre ans, le chercheur s'applique à soigner les cas d'anosmie, autrement dit, de perte partielle ou complète de l'odorat. Son projet, relancé par l'impact du Covid-19 sur l'odorat, permet de nouveaux espoirs pour ceux qui seraient privés de leur sens olfactif, expliquent nos confrères du Point.
Car le professeur planche sur un procédé qui pourrait bien révolutionner le secteur de l'implant : le nez bionique. Du moins, une prothèse qui assurerait la fonction des capteurs olfactifs - il en existe 400 types -, capables de distinguer 1000 milliards d'odeurs et de transmettre les informations au cerveau. Avec l'aide de son collègue Daniel Coelho, professeur d'oto-rhino-laryngologie, Richard Costanzo étudie donc la possibilité de "court-circuiter" ce système complexe qu'est le circuit olfactif.
Pour ce faire, le duo va devoir utiliser un capteur assez élaboré pour identifier un panel d'odeurs équivalent à celui d'un nez humain. Un véritable défi, puisque pour l'heure, les prototypes existants reconnaissent à peine plus d'une dizaine d'odeurs. Ces derniers devront ensuite s'atteler à l'épineux problème de la transmission des signaux captés au cerveau.
Une fonction d'ordinaire assurée par des chimiorécepteurs se trouvant dans le nez et des bulbes olfactifs, qui réceptionnent les informations à l'arrière de la cavité nasale. Selon Le Point, pour Richard Costanzo et Daniel Coelho, tout l'enjeu sera de déterminer où envoyer les signaux : dans ces bulbes, ou bien directement dans les zones du cerveau dédiées à la mémoire et aux émotions, recevant habituellement les informations olfactives ?
Si la réponse n'est pas encore évidente, les deux chercheurs comptent sur des implants cochléaires, la technologie consacrée au traitement de la surdité, un domaine similaire bien plus avancé, pour transférer les signaux. Aucun prototype viable ne pourra être proposé avant "10 ou 15 ans", ont cependant indiqué Richard Costanzo et Daniel Coelho.
D'autres spécialistes penchent plutôt du côté des cellules souches, afin de réparer les dégâts causés par le Covid-19.
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