Les Affections Longue Durée, ça n’est pas rien dans notre pays : ça concerne au minimum 11 millions de personnes. Donc une personne sur six. C’est vertigineux. Sur le plan sanitaire et sur le plan financier, je vais y revenir.
Et le contexte actuel laisse entrevoir que les effectifs risquent de grossir. Tant que nous ne sommes pas tous vaccinés, la Covid poursuit sa carrière. Pour une proportion non négligeable des personnes qui ont croisé le coronavirus (qui pourrait aller jusqu’à 30% d’entre elles), ça se traduit par ce qu’on appelle un Covid long, avec persistance de symptômes respiratoires, notamment.
Ces personnes ne sont pas considérées comme victimes d’Affections Longue Durée. Pas pour l’instant. Mais ça pourrait changer un jour, parce qu’il se trouve pas mal d’associations de patients qui souhaiteraient que ce soit le cas. Nombre d’entre elles ont d’ailleurs trouvé une oreille compatissante auprès de certains députés.
D’où la nécessité de faire le point sur ce qu’est une ALD et de vous énumérer les droits auxquels ça donne accès.
Sous ce terme générique, vous avez une trentaine d’affections et quelque 400 pathologies. On parle là de maladies graves ou chroniques. Le diabète, la sclérose en plaques, les cancers, les AVC, les insuffisances rénales, respiratoires ou cardiaques peuvent entrer dans cette catégorie, dès lors que leur prise en charge coûte cher et s’étale dans le temps. Mais attention, il n’y a rien d’automatique. Les choses s’apprécient au cas par cas.
Qui décide ? Il y a deux étapes. Première étape, votre médecin traitant. C’est lui qui déclenche tout (avec le spécialiste qui vous suit si c’est le cas). Seconde étape, votre Caisse d’Assurance maladie dont le médecin conseil valide ou pas la reconnaissance de l’ALD. S’il y a validation, c’est pour un temps donné, éventuellement renouvelable.
Qu’est-ce que ça change pour le patient ? Tout tourne autour de la prise en charge. Cette prise en charge est totale en cas d’ALD exonérante. Cela veut dire que le patient ne paye pas le ticket modérateur. Seules restent à sa charge d’éventuelles dépenses que je qualifierai "de confort" comme, par exemple, le fait de jouir d’une chambre individuelle en cas d’hospitalisation.
En plus de l'ALD exonérante, il existe un autre type d’ALD, l’ALD non-exonérante. Le ticket modérateur reste à votre charge (ou à celle de votre mutuelle) mais vous bénéficiez quand même de certains avantages parmi lesquels, la possibilité de continuer à toucher des indemnités si vous êtes obligé de vous arrêter de travailler plus de 6 mois ou la prise en charge de certains frais de transport liés à votre affection.
Pour l’instant, je rappelle, les Covid longs ne sont pas concernés. Mais ils le seront peut-être un jour. Ce qui soulèvera immanquablement des questions financières. Actuellement, le coût des soins dispensés dans le cadre des ALD représente quelque 95 milliards d’euros. C’est environ la moitié des dépenses de la branche maladie de la Sécu qui tutoient les 200 milliards par an.
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