La santé mentale est un sujet complexe, souvent mal compris et entouré de stéréotypes. Ce samedi 30 novembre 2024 dans "Ça va beaucoup mieux", Flavie Flament et le docteur Jimmy Mohamed accueillent Astrid Chevance, psychiatre et chercheuse en épidémiologie à l'Université Paris Cité, pour déconstruire les idées reçues et éclairer le public sur ces maladies invisibles.
"Une maladie mentale aujourd'hui, c'est un ensemble de symptômes, en général émotionnels, comportementaux et cognitifs", explique Astrid Chevance. Ces troubles, qui peuvent toucher la pensée et générer une souffrance importante, sont souvent mal perçus. "On a une vision extrêmement dichotomique, en fait. Donc, il y aurait des très, très, très grands fous, spectaculaires, et de l'autre côté, la parfaite normalité", ajoute-t-elle.
Parmi l'une des idées reçues les plus courantes concernant la santé mentale, celle qui subsiste affirme que les maladies mentales seraient des "problèmes de riches" ou des "maladies occidentales". Pourtant, les taux de prévalence de la dépression, par exemple, sont stables d'un pays à l'autre, quel que soit le niveau de richesse. "On sait même qu'il y a des taux de dépression un tout petit peu plus élevés chez les femmes en Afrique subsaharienne que chez les femmes en Europe", précise la psychiatre.
D'autres préjugés concernent les maladies elles-mêmes : par exemple, l'association de la schizophrénie avec une double personnalité. Astrid Chevance clarifie que "la réalité de la maladie de la schizophrénie, telle qu'elle est décrite en psychiatrie, n'a rien à voir avec ça". La schizophrénie implique des symptômes tels que des hallucinations et des troubles cognitifs, mais pas de personnalités multiples.
L'émission aborde également la question des médicaments, souvent perçus comme dangereux ou addictifs. La psychiatre précise que "ce ne sont pas les antidépresseurs qui rendent accro. Ce sont plutôt les benzodiazépines, les anxiolytiques en fait," explique-t-elle. Il est essentiel de discuter avec un médecin des effets indésirables potentiels et de ne pas arrêter un traitement sans avis médical".
Enfin, l'idée que consulter un psy est réservé aux "fous" se doit d'être déconstruite. Astrid Chevance insiste sur le fait que "la plupart des troubles se situent entre la parfaite normalité et la folie spectaculaire". Consulter un professionnel de santé mentale peut être bénéfique pour toute personne ressentant une souffrance ou une entrave dans sa vie quotidienne.
En comprenant mieux ces maladies, nous pouvons espérer réduire la stigmatisation et encourager davantage de personnes à chercher l'aide dont elles ont besoin. Les maladies mentales sont des réalités complexes qui nécessitent une approche nuancée et informée, tant de la part des professionnels de santé que du grand public.
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