Dix jours après avoir annoncé s'être mis à la disposition du personnel soignant de l'hôpital Georges-Pompidou à Paris, en répondant favorablement à l'appel aux volontaires le jeudi 26 mars, Michel Cymes raconte le quotidien de la crise sanitaire, au sein même des hôpitaux, et révèle le calme qui règne dans son service de réanimation. "Dans mon hôpital, il y avait 15 malades, mais 60 lits ont été ouverts et finalement, vous vous rendez compte qu'il y a un grand calme dans les réanimations contrairement aux services d'urgence où la situation doit être plus critique" explique-t-il.
Il ajoute que "chacun maîtrise parfaitement ce qu'il a à faire" alors que le dernier bilan de l'épidémie en France fait état de 8.078 morts et 70.478 cas confirmés. "Les équipes de réanimation sont incroyables, chacun va calmement faire son boulot pour traiter les patients" félicite le médecin ORL.
Michel Cymes détaille le rôle qu'ont à jouer les médecins volontaires pour venir en aide aux réanimateurs : "C'est de la manutention, ce sont des bras" souligne-t-il en expliquant que "pour déplacer un malade du dos à la position du cubitus ventral, toutes les 16 heures, pour qu'ils respirent mieux, il faut entre 6 et 8 personnes".
Concernant le manque de moyens des hôpitaux, Michel Cymes souligne qu'"il y a tout ce qu'il faut, mais quand j'ai commencé à aider les premiers jours, les stocks de masques FFP2 étaient pleins et ce n'est plus le cas désormais, même en réanimation". Il ajoute qu'il commence à y avoir un manque de curare, "le médicament qui permet de paralyser artificiellement un patient".
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