1. Accueil
  2. Actu
  3. Société
  4. Coronavirus : "On part dans l’inconnu", dit une soignante volontaire en route vers Paris
2 min de lecture

Coronavirus : "On part dans l’inconnu", dit une soignante volontaire en route vers Paris

Des soignants volontaires partent à Paris, au départ de Marseille. "Je veux dire à mes enfants dans 15 ans que j’ai fait ce que j’ai pu face au Covid", explique une médecin.

Un médecin (illustration)
Un médecin (illustration)
Coronavirus : "On part dans l'inconnu", dit une soignante volontaire en route vers Paris
00:03:14
Hugo Amelin - édité par Camille Sarazin

Charlotte Lacroix est médecin en réanimation-anesthésie dans une clinique privée d’Orange, dans le Vaucluse. Comme une quarantaine d’autres soignants de la région PACA, elle s’est portée volontaire pour aller prêter main forte aux hôpitaux quasiment-saturés d’Ile de France. Elle part en TGV, direction Paris. Avec quelques craintes, mais avec aussi la volonté d’être utile, au plus près de cette crise sanitaire.

Il leur a fallu une bonne dose de courage pour répondre à l’appel d’urgence lancé par l’Agence Régionale de Santé, et leur décision a été prise en quelques heures. En tout, une petite centaine de médecins, d’infirmiers-anesthésistes et d’aides-soignants sont partis ces derniers jours du sud pour l’Ile de France, où la situation reste "extrêmement grave" souligne le directeur de l’ARS, Philippe de Mester.

"Dire à mes enfants que j’ai fait ce que j’ai pu"

Charlotte Lacroix fait partie de ce contingent. Réduite au chômage partiel dans sa clinique privée depuis le début du confinement, elle a voulu monter en première ligne.

"Je me dis que j’ai des compétences qui sont recherchées pour aider et ne pas les utiliser serait du gâchis. J’essaye de ne pas penser au côté effrayant qui va nous tomber dessus, pour ne prendre que le côté positif. On part vraiment dans l’inconnu", explique-t-elle. "Je veux être utile, je veux pouvoir dire à mes enfants dans 15 ans : l’épidémie du COVID19, j’y étais et j’ai donné ce que j’ai pu donner."

À écouter aussi

Des craintes ? Forcément. "Ce ne sera pas facile d’arriver dans un établissement que je ne connais pas, avec des collègues que je ne connais pas. Ma peur, c’est de me retrouver toute seule à piloter un service de réanimation, avec des infirmières formées sur le tas", raconte-t-elle. "Le manque de blouse, de gants, de visière, ça m’inquiète aussi. Mais je me dis que si j’avais été en Île-de-France submergée par le boulot, j’aurais été contente qu’on vienne me prêter main forte."

La médecin Charlotte Lacroix a donc laissé ses enfants confinés dans le Vaucluse, une zone peu touchée pour le moment, pour rejoindre Paris, vendredi 3 avril au matin. Elle restera sur place une semaine pour tenter de sauver un maximum de malades du coronavirus.

La rédaction vous recommande
À lire aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info

Commentaires

Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.