Pendant des semaines, on n’a cessé de répéter qu’il fallait se laver les mains plutôt deux fois qu’une et qu’il fallait bien insister, en utilisant du savon, en frottant entre les doigts et en n’oubliant pas les ongles. Vous imaginez bien que pour ceux qui, avant la pandémie, passaient déjà leur temps à se laver les mains de manière compulsive, que ce que nous avons vécu n’a fait qu’accentuer la tendance. À tel point qu’à force, ils ont pu s’abîmer les mains et faciliter la vie aux germes…
Pour sortir de ce cycle infernal, il faut en passer par les thérapies comportementales et cognitives (TTC). En quelques mots, il s’agit de travailler sur les pensées et les émotions. C’est une sorte d’exercice où l’on s’expose de manière progressive à ce que l’on redoute.
Les personnes se lavant compulsivement les mains doivent-elles cependant arrêter de la faire ? C’est là tout le problème. Ce genre de conseil va à l’encontre des messages de prévention que nous ne cessons de diffuser, messages qui, en définitive, ne font que légitimer les troubles du patient.
Toute la question est de savoir où placer le curseur. Et dans la période actuelle, ça n’est pas simple… La solution est donc plus que jamais de suivre une thérapie. En général, la technique consiste à inciter le patient à ne pas se laver les mains plus de X fois par jour, mais pour espérer obtenir des résultats, il faut absolument que les exercices se passent dans le cabinet du thérapeute. Sans ce préalable, inutile d’espérer que le patient fasse ensuite les exercices une fois rentré à la maison.
L’entourage peut aussi être d’un grand secours. Mais ça n’est pas simple pour lui non plus car il doit aider sans aider, cela donne une idée de la complexité des choses. Concrètement, cela veut dire que quand on est en présence d’une personne atteinte d’un TOC, il ne faut pas l’aider à accomplir ses rituels. C’est le premier point et il est capital.
Ensuite, il faut éviter de juger et faire preuve de patience. Si le patient exprime des craintes particulières, l’entourage doit lui répondre mais le faire une seule fois. Si le patient revient à la charge, il est nécessaire de rester ferme en répondant avec des formules du style "On en a déjà parlé" ou "Tu connais la réponse".
Enfin, il faut être attentif aux plus petits progrès. Savoir complimenter, c’est placer le patient dans la spirale du succès. Ça l’encourage à persévérer. Il en va des TOC comme de tout un tas d’autres maladies : quand on se bat ensemble, on décuple les chances d’obtenir des résultats.
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