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Coronavirus : 4 questions sur le dépistage

ÉCLAIRAGE - Selon le ministre de la Santé Olivier Véran, la France réalise 5.000 dépistages par jour et se préparent à en faire plus.

Un laboratoire de virologie à l'hôpital Bichat à Paris (Illustration).
Un laboratoire de virologie à l'hôpital Bichat à Paris (Illustration).
Crédit : JOEL ROBINE / AFP
Maeliss Innocenti

Alors que l'OMS recommande aujourd'hui de procéder massivement à des tests de dépistage du coronavirus, la France semble en retard sur la question. Il faut dire qu'au début, avant que l'on parle de pandémie, les données sur les cas asymptomatiques n'étaient pas connues.

En France, on avait alors pris le parti d'agir pour isoler les clusters (les foyers de contamination). Faire un test était automatique. Mais ce n'est plus le cas. Seuls les patients suspects et les personnels soignants sont désormais dépistés.

Selon Olivier Véran, le ministre de la Santé, la France réalise aujourd'hui 5.000 tests par jour. Et se prépare pour en faire plus le moment venu. Mais c'est quand, le moment venu ? "L'enjeu concerne le moment de la levée du confinement", a-t-il déclaré dimanche 22 mars sur RTL dans le Grand Jury.

1. Pourquoi la France ne pratique pas de tests massifs ?

Les exemples de la Chine, de la Corée du Sud ou même de l'Allemagne prouvent que les campagnes de tests massifs sont possibles. Mais la France ne s'y est pas encore mise. La stratégie au départ était donc d'identifier les clusters et d'isoler les cas testés positifs. Ce qui a fonctionné aux Contamines-Montjoie en Haute-Savoie

Mais la propagation du Covid-19 s'est ensuite accélérée en grande partie à cause des porteurs "sains" (asymptomatiques) ou peu symptomatiques. Décision a alors été prise de ne tester que les personnes à risque.

Outre la question stratégique au départ, c'est surtout le manque de moyens qui a empêché la France de faire, par exemple, comme son voisin allemand (160.000 tests en une semaine, selon le Pr Lothar Wieler, président de l'institut Robert-Koch). Il n'existe à l'heure actuelle qu'une seule technique de tests, et elle est assez sophistiquée. Mais surtout, seulement 45 établissements sont en capacité d'analyser les résultats.

2. Pourquoi et pour quand l'envisage-t-elle ?

Le gouvernement commence peu à peu à changer son fusil d'épaule. Le ministère de la Santé envisage désormais de procéder massivement à des tests. Pour cela, il compte avant tout sur la recherche. D'ici quelques semaines, la France pourrait disposer de trois nouveaux tests, plus rapides à effectuer.

"L'espoir est aussi tourné vers la recherche qui pourrait nous permettre d'ici à quelques semaines de disposer d'une nouvelle méthode de diagnostic plus simple, plus rapide plus largement diffusable sur tout le territoire national", a déclaré Olivier Véran.

Mais pour l'instant, le ministre de la Santé n'envisage cette fameuse phase de dépistages massifs que pour après la levée du confinement. Ce qui est "irresponsable", selon Pauline Londeix, cofondatrice de l'Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament, interrogée par Le Parisien.

3. Comment se déroule le dépistage ?

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Il n'y a donc à l'heure actuel qu'un seul et unique moyen de procéder à un dépistage du coronavirus. Le patient à risque est pris en charge dans un centre de dépistage. Il est isolé dans un box de consultation hermétique, où un médecin procède à un prélèvement de liquide dans la cavité nasale avec un écouvillon (une sorte de petite brosse). 

Le prélèvement est ensuite placé dans un flacon stérile envoyé au laboratoire pour analyse. Après le test, si le patient n'a aucun symptôme, il peut rentrer chez lui attendre ses résultats. Dans le cas contraire, il reste hospitalisé. En laboratoire, son échantillon est analysé en quatre heures environ.

4. Qui peut se faire dépister à l'heure actuelle ?

Seules les personnes fragiles (de plus de 70 ans ou présentant certaines pathologies chroniques, cardiaques ou respiratoires), les personnes hospitalisées et les professionnels de santé - quotidiennement au contact du coronavirus - peuvent bénéficier d'un dépistage.

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