Le bouillon-cube, c’est l’exemple même du produit ultra-transformé. Si vous regardez sa composition, en général, voici ce qu’il contient : du sel, du sucre, un peu de matières grasses, des aromates. "Le sucre n’a rien à faire là-dedans. Comme le souligne Caroline Joucla, diététicienne, on s’égare de la recette traditionnelle."
Autre chose qui éloigne du fait-maison, la présence d’additifs ! Des colorants, des exhausteurs de goût, des émulsifiants… Or, on sait que certains additifs sont suspectés d’avoir des effets délétères pour la santé. Donc autant en consommer le moins possible !
Qu’est-ce qu’on reproche le plus à ce produit ? Le fait d’être très salé ! À peu près la moitié de sa composition, c’est du sel ! Un bouillon cube apporte, en moyenne, 5 grammes de sel. Sachant qu’il est recommandé de ne pas en consommer plus de 5 grammes par jour, on comprend pourquoi il vaut mieux le consommer avec parcimonie, juste pour dépanner.
L’excès de sel, rappelons-le n’est pas sans conséquences sur la santé : il augmente le risque d’hypertension artérielle et de maladies cardiovasculaires, infarctus et accidents vasculaires cérébraux.
Certaines personnes devraient même se passer totalement des bouillons cubes ou les utiliser de façon exceptionnelle. Ce sont celles qui doivent suivre un régime sans sel ou qui doivent le limiter fortement. Par ailleurs, des personnes sont intolérantes au glutamate monosodique. Cet additif est un exhausteur de goût. C’est lui qui donne la saveur "umami" considérée comme la cinquième saveur de base avec le sucré, le salé, l’amer et l’acide. Il n’est pas responsable, comme on l’a dit du "syndrome du restaurant chinois".
Mais il peut provoquer, chez les personnes qui y sont sensibles, des maux de tête ou des nausées. Elles doivent donc bien regarder les étiquettes et s’assurer que le bouillon cube qu’elles achètent n’en contienne pas.
Certains bouillons cubes sont-ils préférables à d’autres ? Oui, ceux qui sont bios car ils ne contiennent pas certains additifs peu recommandables. Ils ont aussi moins de résidus de pesticides. Il faut opter pour les produits qui ont une liste d’ingrédients la plus courte. Regardez aussi la teneur en sel. Elle peut varier d’un produit à un autre.
Sinon, autre conseil, on peut ne mettre dans son eau de cuisson qu’un demi bouillon cube. C’est autant de sel en moins.
Mais la meilleure chose à faire, c’est encore de préparer soi-même ses bouillons. Ce n’est pas compliqué. Par exemple, quand vous cuisinez un poulet rôti, ne jetez pas la carcasse, et faites-la cuire dans un grand volume d’eau un peu salée, avec un bouquet garni. Laissez mijoter 2 ou 3 heures, puis laissez refroidir.
Ensuite, filtrez le bouillon de volaille à l’aide d’une passoire ou d’un chinois, et placez-le dans un bac à glaçons. Pour un bouillon de légumes, même procédé, on fait cuire dans un grand volume d’eau, les légumes - oignons, navets, carottes, céleri, notamment les fanes - et on ajoute du laurier par exemple.
Une fois les légumes cuits, on garde l’eau de cuisson, on la filtre, on la laisse refroidir et on la met au congélateur. À chaque fois qu’on a besoin, on décongèle un cube de bouillon. Ce n’est pas cher et c’est meilleur pour la santé.
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