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Cancer colorectal : pourquoi faut-il se faire dépister ?
À l'occasion de la Journée mondiale contre cancer, une étude de la Fondation ARC met en lumière les freins au dépistage du cancer colorectal. Voici quelles sont les principales résistances et comment les surmonter.
Le cancer colorectal est la deuxième cause de mortalité par cancer
Crédit : DR
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C’est une aberration sanitaire. Le dépistage du cancer colorectal est efficace, mais il est pratiqué seulement par 34% des Français concernés. Comme le montre une étude réalisée par la Fondation ARC avec le cabinet Verian, il y a encore beaucoup de freins qui expliquent pourquoi il est aussi peu réalisé. À commencer par le tabou du "caca".
Il y a de la gêne à parler des selles. C’est un tabou pour un Français sur deux, et cela limite les discussions sur le dépistage, notamment avec ses proches. Alors que 90% des Français de 45 ans et plus, sont convaincus de l’importance et de la fiabilité du test de dépistage, il est embarrassant et dégoûtant pour 40% d’entre eux.
Les selles sont un sujet tabou et les manipuler encore plus. Mais avec le test de dépistage à faire à la maison, on ne les touche pas puisqu’on frotte simplement le bâtonnet dessus. En cinq minutes à peine, l’affaire est réglée. Certes, il faut regarder ses selles, mais n’est-ce pas ce qu’on fait quand on tire la chasse d’eau aux toilettes ?
Pour détabouïser tout cela, et inciter au dépistage, la Fondation ARC, pour la recherche sur le cancer, lance aujourd’hui une campagne décalée avec une mascotte, Mr Popo qu’on peut retrouver sur ce site.
Détecté tôt, ce cancer se guérit dans 90% des cas
L’autre principal frein à se faire dépister, c’est la peur des résultats. Pour 57% des Français, cela empêche de faire le test. Ce dépistage permet de détecter dans les selles du sang invisible à l’œil nu. La plupart du temps, il s’agit d’un polype qui peut être bénin ou à risque de devenir cancéreux et qui sera enlevé par précaution, d’une hémorroïde, d’une diverticulite, ou encore d’une maladie inflammatoire de l’intestin.
Dans 96% des cas, le résultat est négatif. Et s’il revient positif, on va faire une coloscopie, l’examen du côlon à l’aide d’une caméra. Et là encore, un cancer ne sera découvert que pour 8% des cas environ. Le cancer colorectal est la deuxième cause de décès par cancer en France, mais s’il est détecté tôt, il se guérit dans 90% des cas. Faire ce dépistage, c’est le meilleur moyen de s’assurer qu’il n’y a rien ou de traiter un cancer colorectal précoce. Et plus le cancer est diagnostiqué tôt, vous l’avez compris, meilleur est le diagnostic.
Il est proposé gratuitement tous les deux ans à partir de 50 ans et jusqu’à 74 ans. On peut obtenir le kit pour faire le dépistage à domicile chez un médecin généraliste. On peut aussi le demander en pharmacie ou le commander sur Internet en allant sur : monkit.depistage-colorectal.fr pour le recevoir par la Poste.
