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Santé : pourquoi ne faut-il surtout pas se retenir d'éternuer ?
En période hivernale, les éternuements peuvent être déclenchés par les infections ORL, rhume ou grippe, par exemple. Au printemps, par les allergies. D'autres causes sont possibles. Quoi qu’il en soit, retenir les éternuements n’est pas sans risques pour la santé.
Une femme en train d'éternuer
Crédit : DR
L’éternuement, c’est un réflexe protecteur. Il se déclenche quand on a une sensation d’irritation, en particulier au niveau de la muqueuse nasale. Cela sert à expulser quelque chose de l’intérieur du nez : une poussière, un pollen, une substance chimique… En somme, c’est une façon de protéger les voies respiratoires.
"En cas d’infection ORL comme le rhume ou en cas de rhinite allergique, c’est l’inflammation de la muqueuse nasale qui déclenche l’éternuement", précise la professeure Cécile Rumeau, ORL au centre hospitalier de Nancy.
Il n’est pas bon pour la santé de se retenir d’éternuer. Des problèmes ont a été décrits, surtout si on se pince le nez et si on garde la bouche fermée. Quand on se retient d’éternuer, on augmente la pression de l’air au niveau du nez, de la gorge, des yeux, des oreilles, et du cerveau.
Ne pas réprimer pas ses envies d’éternuer
"Cela peut provoquer un gonflement au niveau des paupières. Quand on appuie dessus, on ressent alors comme des crépitements qui sont dus à la diffusion de l’air sous la peau, explique la spécialiste ORL. Autre conséquence possible : les oreilles qui peuvent devenir douloureuses. L'augmentation de la pression de l’air peut entraîner des dommages, allant jusqu’à la perforation du tympan."
Heureusement, ces cas sont rares, mais suffisamment sérieux pour qu’on ne réprime pas ses envies d’éternuer. Des ruptures de petits vaisseaux sanguins au niveau du cerveau ont également été observées. Selon la spécialiste ORL, ces complications graves surviennent certainement en présence de fragilités préexistantes. Mais, vous l’avez compris, pour soi, il vaut mieux ne pas s’empêcher d’éternuer, même si la bienséance l’encourage.
Éternuer dans son coude pour ne pas contaminer les autres
Pour les autres, en revanche, l’éternuement est potentiellement dangereux, car il peut propager les microbes. Si on est malade, en éternuant, on peut projeter jusqu’à plus de 8 mètres des gouttelettes chargées de virus ou de bactéries ! D'où l’importance des gestes barrière. Pour protéger son entourage, éviter de lui refiler rhume, grippe, Covid-19… on a intérêt à éternuer dans son coude ou à placer ses mains devant sa bouche et son nez.
En cas d'infection ORL, le fait de nettoyer son nez avec du sérum physiologique et de bien se moucher peut aider à prévenir les éternuements. En cas d'allergies, la prise d'un traitement antihistaminique, surtout par voie nasale, permet de combattre les éternuements en salve.
Enfin, toute dernière chose à savoir : on peut éternuer sans irritation, ni maladie.
Chez certaines personnes, l’éternuement est causé par une exposition au soleil ! Il se produit quand on passe de l’ombre à la lumière. L’éblouissement déclenche, chez environ un quart de la population, le réflexe dit photo-sternutatoire, qui fait éternuer. C’est génétique. Le nerf optique sur-stimulé par l’afflux de lumière interfère avec le nerf trijumeau, tout proche, qui commande l’éternuement. Et là, la solution, c’est de porter des lunettes de soleil.
