À la veille du 80e anniversaire de l'appel du 18 juin 1940, Valéry Giscard d'Estaing s'est exprimé sur RTL en évoquant ses souvenirs mais aussi différents sujets d'actualité. Concernant ses rapports avec le général de Gaulle, l'ancien président de la République, qui a également été son ministre pendant sept ans, a confié qu'il l'"intimidait" et livré une anecdote particulièrement révélatrice : "Il était assis dans son fauteuil à l’Elysée, fauteuil dans lequel je ne me suis jamais assis moi-même".
Valéry Giscard d'Estaing a estimé que les origines politiques du général de Gaulle "ne se retrouvent chez aucun de ses successeurs" et regrette qu'actuellement, "la définition de la politique de la France, si elle est définie, est faite au niveau présidentiel". L'ancien chef de l'État a signifié que cette tendance était "une erreur à ses yeux" car "dans le système que nous vivons à l’heure actuelle, il y a un président avec un pouvoir assez étendu et il n’y a plus de gestionnaire". "Il faut changer l’application de la constitution" a-t-il également fait savoir.
Au sujet d’Édouard Philippe, l'actuel membre du Conseil constitutionnel a dit qu'il avait "de l’estime pour le Premier ministre" et pense qu’il conviendrait de "le laisser exercer plus complètement sa charge". Son affection pour Marine Le Pen est tout autre puisqu'il "ne pense pas" que la présidente du Rassemblement national est "à sa place" sur l’Île de Sein
où sa venue a fait polémique ce mercredi 17 juin.
Valéry Giscard d'Estaing est également revenu sur la plainte déposée contre lui pour agression sexuelle par une journaliste allemande, Ann-Kathrin Stracke. L'ancien président de la République affirme que "tout cela est grotesque" et que ces accusations sont "une allusion à un événement qui se serait produit il y a deux ans et qui aurait été un geste dont personne n'a gardé le souvenir".
Enfin, il s'estime "à la fois heureux et inquiet" concernant la situation de l'Europe. "La manière dont le système fonctionne n’est pas satisfaisante" a déploré Valéry Giscard d'Estaing qui regrette qu'"actuellement il y a encore 27 commissaires égaux pour diriger l’Europe, c’est absurde". Selon lui, "il faudrait avoir environ 12 commissaires au lieu de ça on a 27 commissaires qui interviennent dans des conditions plus ou moins désorganisées".
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