L'ancien président Valéry Giscard d'Estaing est visé par une enquête ouverte lundi 11 mai pour examiner la plainte d'une journaliste allemande qui l'accuse de lui avoir touché les fesses fin 2018, a annoncé le parquet de Paris à l'AFP.
Ann-Kathrin Stracke, journaliste de 37 ans à la télévision publique allemande WDR, a déposé une plainte le 10 mars contre l'actuel membre du Conseil Constitutionnel âgé de 94 ans, l'accusant de lui avoir posé la main sur les fesses à trois reprises lors d'une interview réalisée dans son bureau parisien.
Selon le Monde, qui a révélé l'information, la journaliste n'a pas voulu porter plainte dans un premier temps, car elle ne savait pas comment fonctionnait la justice française. Mais grâce au mouvement #metoo, elle aurait alors changé d'avis.
"Je suis heureuse d'apprendre que le ministère public a enregistré ma plainte pénale et a décidé d'ouvrir une enquête", a réagi Mme Stracke auprès de l'AFP. "Je suis, bien entendu, à la disposition de la justice française dans le cadre de cette enquête", a-t-elle ajouté.
"Après l'interview, j'ai demandé à pouvoir faire une photo avec M. d'Estaing et mes collègues. Cette photo a été prise par son assistante qui était dans la pièce. J'étais debout à gauche de +VGE+ et, pendant la photo, il a mis sa main sur ma taille gauche, qui a ensuite glissé plus loin vers mes fesses et est restée là", a déclaré Mme Stracke à l'AFP.
J'ai encore essayé de le repousser, mais je n'ai pas réussi"
Ann-Kathrin Stracke
Une situation qui se serait répétée à deux autres reprises juste après: lors d'une nouvelle photo et alors que l'ancien président lui montrait des anciennes images de lui aux côtés d'autres chefs d'Etats ou de sa famille.
"J'ai encore essayé de le repousser, mais je n'ai pas réussi" a-t-elle précisé. Pour se libérer de cette situation qu'elle qualifie de "très dégradante", elle affirme avoir obtenu l'aide de son cameraman qui, renversant un abat-jour et plaçant une chaise entre l'ancien président et elle, a cherché à faire diversion.
Également contacté par le journal, le directeur de cabinet de l'ancien président, a indiqué que "VGE" ne gardait "aucun souvenir de sa rencontre" et que "si ce qui lui est reproché était vrai, il en serait bien sûr navré, mais il ne se souvient de rien". Contacté par l'AFP, l'avocat de l'ancien chef d'Etat n'a pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat.
L'enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), a précisé le parquet.
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