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Un an de la mort de Chirac : 9 anecdotes sur l'ancien président de la République

ÉCLAIRAGE - Souvenirs, phrases cultes, anecdotes et toujours de la politique... Retour sur ces petites histoires qui ont construit l'image de Jacques Chirac.

Jacques Chirac, le 1er septembre 2011
Jacques Chirac, le 1er septembre 2011
Crédit : BERTRAND LANGLOIS / AFP
Marie-Pierre Haddad

Jacques Chirac disparaissait il y a un an jour pour jour, à l'âge de 86 ans. Un ancien président de la République qui "devant l'Histoire sut incarner l'essentiel de la France", comme l'a déclaré Richard Ferrand.

Le président de l'Assemblée nationale a dévoilé la plaque de cuivre, la 65e de l'hémicycle, apposée au dessus du siège 99, a été dévoilée sous les applaudissements par sa fille Claude et Richard Ferrand. "Raconter la vie de Jacques Chirac, ce serait retracer l'histoire de la Ve République", a-t-il ajouté en rappelant longuement le parcours de l'ex-président (1995-2007), qui a occupé la vie politique pendant un demi-siècle.

Bien plus qu'une politique, un style et après 40 ans dans la vie politique, les anecdotes ne manquent pas pour décrire et raconter l'ancien président de la République. 

1. "Manger des pommes"

"J’aime beaucoup les pommes. Je suis un mangeur de pommes", a déclaré Jacques Chirac à Alain Duhamel sur le choix de placer un pommier sur la couverture de son livre-programme intitulé La France pour tous, ainsi que sur son affiche de campagne.

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"Mangez des pommes !". La réplique est connue mais l'ancien chef de l'État n'a jamais prononcé cette phrase. Il s'agit en fait d'un slogan de campagne détourné par Les Guignols de l'Info, émission diffusée sur Canal+.

2. La photo du métro

La photo de Jacques Chirac sautant au-dessus d'un tourniquet de métro est l'une des images qui a le plus marqué les Français. Comment cette photo a-t-elle été prise ? La scène a été immortalisée par Jean-Claude Delmas en 1980.

Jacques Chirac, alors maire de Paris, inaugurait une exposition de peinture dans la station de métro Opéra. "Le directeur de la RATP lui a engagé un billet dans le portique, mais Chirac a oublié de le reprendre. [...]  Le ticket étant encore dans la machine, le portillon ne s'est pas ouvert. Il a donc décidé de sauter par-dessus", a expliqué l'auteur de la photo en 2016, au Journal de l'île de La Réunion.

3. Le "mentor politique" de Juppé

Dans le livre Mon Chirac, une amitié singulièreAlain Juppé revient donc sur "la relation de confiance" qu'il avait avec l'ancien président de la République. "C'est assez rare qu'un président de la République et qu'un premier ministre gardent une relation de confiance jusqu'au bout", explique Alain Juppé, au micro de RTL.

Pendant des années, les deux hommes cultiveront une "amitié sincère", tout en conservant une certaine pudeur. Jamais Jacques Chirac ou Alain Juppé ne se tutoieront... ou presque. "Quand j'ai connu Jacques Chirac en 1976, il était premier ministre et j'étais jeune fonctionnaire arrivant à son cabinet. Donc un jeune conseiller ne tutoie pas le premier ministre", rappelle-t-il.

"On a gardé cette habitude au fil du temps. J'étais un peu surpris vers la fin de sa vie, quand j'allais le voir chez lui. D'un coup, il me salue en me disant : 'Alain, comment vas-tu ?'. C'était un choc", raconte Alain Juppé en souriant. Jacques Chirac était "mon mentor en politique". "Il m'a donné toutes mes chances dans le parti, puis au gouvernement en 1995".

4. L'idée "abracadabrantesque" de Villepin

"On rapporte une histoire abracadabrantesque". En 2000, lors d'une interview avec Élise Lucet, Jacques Chirac s'offusque d'une histoire qui fait scandale. "Des affaires visant Jacques Chirac, il ne restera peut-être que ces sept incroyables syllabes sorties de sa bouche de président de la République", note L'Obs.

Selon Le Figaroc'est Dominique de Villepin, admirateur de Rimbaud et alors secrétaire général, qui souffla le mot à l’oreille de Jacques Chirac…

5. Le "couple maléfique" derrière la guerre avec Giscard

Pierre Juillet et Marie-France Garaud ont été les conseillers de l'ombre de Jacques Chirac. Ils ont joué un rôle crucial dans la guerre avec Valéry Giscard d'Estaing, en faisant le "couple le plus maléfique de la Vème République", selon Alain Duhamel.

Le 25 août 1976, la guerre est bien déclarée entre les deux hommes puisque c'est le jour où Jacques Chirac, Premier ministre sous le septennat de Valéry Giscard d'Estaing, démissionne de Matignon. À l’époque, Jacques Chirac était "encore quelqu’un d'influençable, ajoute-t-il. C’était un candidat à l’élection présidentielle en construction, ce n’était pas un leader abouti. Et donc il les a écoutés".

À l'inverse de Jacques Chirac, Pierre Julliet était "très expérimenté" et "très intelligent". Quand à Marie-France Garaud, elle était "un personnage du XVIIIème siècle", décrit l'éditorialiste.

Pour lui, elle était "une espèce de duchesse de Cheuvreuse à la sauce de l’Élysée, tout le temps en train de monter des complots, tout le temps en train de fronder, tout le temps en train de croire que la vie ce sont des bons mots meurtriers. Ils ont fait tout ce qu’ils ont pu pour que ça se passe que mal entre Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac. Ils ont eu un rôle historique de ce point de vue". 

À écouter

4. Chirac-Giscard, "le divorce dans le cataclysme", vu par Alain Duhamel
00:19:37

6. Chirac et la Russie

Peu de personnes connaissaient le tropisme russe de Jacques Chirac. Dans sa jeunesse, il voulait apprendre le sanskrit et il avait même nourri le projet de devenir traducteur, c'était