Ce 14 juillet, la France rend hommage aux soignants, mais dans un format réduit. Pas de défilé militaire sur les Champs-Élysées avec la foule qui se presse contre les barrières, impensable par temps de coronavirus. La cérémonie s'est résumée à une revue militaire place de la Concorde, sans public.
Dès la fin de la cérémonie, Emmanuel Macron est retourné à l'Élysée où il va se prête pour la première fois au jeu de l'interview du 14-Juillet. Une tradition avec laquelle il avait rompu. Mais les circonstances sont exceptionnelles. Le chef de l'État veut installer son nouveau gouvernement des 600 jours et faire le point sur la crise sanitaire.
L'interview du 14-Juillet, c'est aujourd'hui un grand classique... trop classique. Mais dans les années 70, c'était novateur. À l'origine, il y a un homme qui veut donner une touche moderne à sa présidence : Valéry Giscard d'Estaing. En 1978, après le défilé militaire, le président de la République organise la première "garden party", puis la première interview du 14-Juillet, au micro d'Yves Mourousi.
Je décide, il exécute
Jacques Chirac, à propos de son ministre des Finances Nicolas Sarkozy
L'exercice devient alors une tradition. Le ton y est souvent convenu. Mais certains recadrages restent encore dans les mémoires. Le 14 juillet 2004, Jacques Chirac est interrogé sur son ambitieux ministre des Finances, Nicolas Sarkozy. "Il n'y a pas de différend entre le ministre des Finances et moi pour une raison simple. Notamment s'agissant de la dépense, je décide et il exécute. Je ne laisserais pas les ambitions ou les calculs des uns ou des autres, ici ou là, venir perturber l'action des trois années à venir", déclarait-il.
Comme un air de déjà-vu, douze ans plus tard en 2016, François Hollande fait une mise au point sur un ministre qui vise déjà plus haut : Emmanuel Macron. "Il m'accompagne depuis 2012 comme conseiller, puis comme ministre. Dans un gouvernement, il n'y a pas de démarche personnelle, encore moins présidentielle. Il y a tout simplement, servir et servir jusqu'au bout", indiquait l'ancien président.
Comme Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron avait choisi de rompre avec cet entretien du 14-Juillet, jugé ringard. Mais après la crise, le président tient une dernière occasion de s'adresser aux Français avant leur départ en vacances.
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