Selon Le Canard Enchaîné, Renault envisagerait de fermer quatre sites en France, dont Flins qui assemble la citadine électrique Zoe et la Nissan Micra. Ces fermetures se feraient dans le cadre d'un vaste plan d'économie qui doit être annoncé la semaine prochaine. "Quatre usines seraient fermées en France : Choisy-le-Roi, Dieppe et les Fonderies de Bretagne, pour commencer. Le gros morceau - Flins (....) - viendra plus tard", affirme l'hebdomadaire, sans citer de source.
Le gouvernement sera "intransigeant" sur la "préservation" des sites en France, a réagi Edouard Philippe ce mercredi 20 mai. "Il y a une forme de responsabilité de l'entreprise à avancer, à se transformer mais aussi à tenir compte des réalités du pays qui l'accueille et d'une certaine façon le fait vivre", a mis en garde le Premier ministre, en soulignant que si "Renault est une entreprise mondiale", "sa marque française est évidente".
Au micro de RTL, Philippe Martinez a tenu Carlos Ghosn pour responsable. Le secrétaire général de la CGT se demande si "les 5 milliards que le gouvernement s'apprête à prêter à Renault vont servir à restructurer l'entreprise". "Nous réagissons très mal. Ce dont a besoin Renault, c'est de reproduire des Renault en France et de retravailler sur l'emploi en France".
À Flins, les salariés hésitent entre surprise et résignation. Sur ce site qui assemble la Zoé 100% électrique, une voiture d’avenir, on sent que c’est la fin d’un cycle. "À mon avis, on abandonnera les véhicules à Flins et on fera une autre activité. Laquelle ? Aujourd’hui, on ne sait pas le dire, analyse Éric Contoux, du syndicat Force Ouvrière. Mais je pense que les véhicules à Flins, ça va être condamné."
Flins est pourtant un site industriel historique, emblématique, où sont encore assemblées 160.000 voitures tous les ans. Quel avenir pour les 2.600 salariés du site et 1.600 intérimaires ?
Pour Laurent Meillaud, consultant automobile, "en tous cas, c'est difficile". "Les modèles à fort volume sont faits à l'étranger (...) et les véhicules qui sont produits en France sont des modèles qui sont en perte de vitesse", détaille-t-il. Avec un nombre de véhicules fabriqués en France qui a chuté en 20 ans, passant de 3,5 millions à 2 millions, il rappelle que ce n'est "pas si facile que cela de produire en France. (...) C'est possible mais cela ne marche pas à tous les coups".
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