"Erreurs" et "mensonges", notamment sur les masques et les tests : les parlementaires LFI dénoncent un "fiasco du pouvoir macroniste" face à la crise du coronavirus, dans les conclusions de leur contre-commission d'enquête diffusées mercredi 20 mai.
Ces élus y dessinent "ce qu'aurait pu faire un gouvernement populaire depuis janvier pour chaque secteur à la place du tâtonnement hasardeux constaté à chaque étape", y affirme leur leader Jean-Luc Mélenchon. Les députés et parlementaires européens de La France insoumise avaient lancé fin mars leur "comité de suivi" de la crise, pour analyser les "dysfonctionnements" français, une instance baptisée "commission d'enquête" même si elle n'en a pas les attributions.
Les élus ont mené une centaine d'auditions de chercheurs, syndicats, associations, et rendu un rapport de plus de 150 pages sous forme de réquisitoire. "Comment en est-on arrivés là ? La boîte à outils néolibérale a créé les conditions du chaos", entre "un service public de santé à bout de souffle", un "Etat social démantelé", ou encore "une perte de souveraineté industrielle organisée", développent-ils.
Cela a conduit selon eux à une "non-gestion de la pandémie", avec "des services de santé débordés", "une gestion par la pénurie" notamment en masques, tests et médicaments, et un "Etat aux abonnés absents". Ils estiment le fait que "des travailleurs et des secteurs (soient) sacrifiés sur l'autel de la continuité économique". "L'Union européenne n'a pas été à la hauteur de la crise", étant dans un premier temps "incapable d'une quelconque coordination des réponses nationales pour organiser la solidarité opérationnelle nécessaire", jugent encore les parlementaires.
Ils ont déposé un total de onze propositions de loi pour nationaliser certaines entreprises, créer un pôle public du médicament, ou encadrer les prix alimentaires, et ont dressé leur propre plan de déconfinement face aux "failles" de celui du gouvernement et à sa "pente liberticide et autoritaire". Les Insoumis proposent enfin de "planifier la sortie de crise" : "Garantir la souveraineté et la démocratie sanitaires", organiser "une relance socialement et écologiquement juste" ou encore à l'international "rompre avec le libre-échange". Deux commissions d'enquête parlementaires pluralistes sur la gestion de la crise du coronavirus, au Sénat à majorité de droite et à l'Assemblée, devraient voir le jour en juin.
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