Les infos de 6h - Gaza : RTL a participé à une opération de largage d’aide humanitaire

Des tonnes d’aides humanitaires doivent encore être parachutées par la France dans la bande de Gaza. Un second largage est "prêt" à être effectué, a annoncé le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, samedi 2 août, 48 heures après une première livraison aérienne de 10 tonnes. En tout, 40 tonnes doivent être livrées.

RTL a assisté à cette opération. Un défi logistique de bout en bout, à bord d’un avion à 600 mètres d’altitude d’une enclave palestinienne affamée après 22 mois de guerre. Le rendez-vous était donné sur une base militaire jordanienne où sont postés des soldats français spécialisés dans le largage, en langage militaire, on appelle cela "une livraison par air". C’est un régiment spécifique qui s’occupe de ces opérations : le 1er régiment du train parachutiste.

La Jordanie confie de l’aide humanitaire à l'armée française pour qu’elle la livre à Gaza, cette fois, 40 tonnes. Chaque vol, un par jour, transporte quatre palettes d’une tonne qui sont parachutées. Elles contiennent des denrées non périssables, de la farine et du lait en poudre pour l’opération à laquelle RTL a assisté. Après une heure de vol, une trappe s’ouvre et les soldats lâchent les liens qui tiennent ces palettes. 

Chaque matin, les pilotes reçoivent des instructions sur les lieux de largage de la part des autorités jordaniennes. Après avoir décollé à 10 heures, l’avion, un C-130, a survolé Gaza, une zone compliquée puisqu’il faut que les colis tombent à des endroits précis, sécurisés et accessibles à la population gazaouie. Cette fois, les palettes ont été larguées à Az-Zawayda, dans le centre de l’enclave, une zone près de la mer où beaucoup de Gazaouis ont trouvé refuge.

La méthode est jugée coûteuse et dangereuse

À lire aussi

international

"Une stratégie de la tension" : pourquoi Donald Trump a-t-il haussé le ton face à la Russie de Vladimir Poutine ?

Le survol de Gaza se fait à basse altitude, à 600 mètres, pour que l’opération soit plus précise. En regardant à travers le hublot, on peut se rendre compte de l’ampleur des destructions : sur des kilomètres, un champ de ruines, il ne reste plus rien hormis des camps de fortune sur les plages. Quelques véhicules traversent ces ruines. Avec ce vol, l’ampleur de la crise humanitaire que vivent les Gazaouis est mesurable.

Cette aide humanitaire pourrait continuer au-delà des 40 tonnes déjà prévues, notamment pour la France. L’Espagne, l’Allemagne ou la Belgique participent à ces opérations. Les humanitaires expliquent qu’il faudrait beaucoup plus. Un avion transporte quatre tonnes de vivres, quand un camion peut en contenir vingt. Depuis une semaine, une centaine de camions ont été autorisés par l’armée israélienne à entrer dans Gaza, contre 500 à 600 du dernier cessez-le-feu. Selon l’ONU, les seuils de famine ont été atteints dans la majeure partie de la bande de Gaza, une personne sur trois passe plusieurs jours sans manger.

Le largage est une méthode jugée coûteuse et dangereuse par les associations. En France, les Écologistes demandent à Emmanuel Macron, dans La Tribune dimanche, de déployer la marine nationale et en appellent solennellement au président : "Emmanuel Macron, vous inaction restera dans l’histoire."

À écouter également dans ce journal

Tour de France Femmes - Pauline Ferrand-Prévot a réalisé une prouesse en l’emportant en solitaire au sommet du mythique col de la Madeleine. Ce dimanche 3 août, elle aborde l’ultime étape avec le maillot jaune.

Corse - Un fort incendie a ravagé cinquante hectares en Haute-Corse, dans la région du Nebbio. Les pompiers sont sur le qui-vive, face, en plus, à un vent menaçant.

Seine-Saint-Denis - Une infirmière de l’hôpital de Montreuil a été mise en examen. Elle est soupçonnée d’agressions sexuelles sur mineurs après la diffusion de vidéos impliquant des nourrissons. Elle dit avoir agi sous l’emprise de son compagnon.