L'ancienne ministre de François Hollande, Ségolène Royal, appelle à davantage de mesures de gauche dans le programme d'Emmanuel Macron. Invitée de RTL ce mardi 12 avril, Ségolène Royal a estimé que le président sortant n'a pas changé son système et sa pensée politique. "Il (Emmanuel Macron, ndlr) pense que le privé fonctionne toujours mieux que le public", a-t-elle expliqué.
"Les réserves de voix sont à gauche, et chez les abstentionnistes. Est-ce que les électeurs de gauche vont se déplacer à l'issue du bilan de ce quinquennat", interroge l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle, en 2007. D'autant que la "question sociale" a été préemptée par Marine Le Pen, depuis le début de la campagne électorale. "Emmanuel Macron sent le danger par rapport à cela", a-t-elle poursuivi.
Selon l'ancienne ministre, une thématique sera "éminemment symbolique" dans cette campagne d'entre-deux-tours : celle de la retraite. "C'est un marqueur ultralibéral lorsque l'on dit qu'il faut passer l'âge de départ à 65 ans", analyse Ségolène Royal. "Encore faut-il démontrer qu'il y a un déficit (dans le régime actuel, ndlr), ce qui n'a pas été fait", considère-t-elle.
Ségolène Royal se montre aussi critique sur une telle mesure, en cela qu'elle servirait les intérêts du secteur privé. Elle accuse le candidat Macron de "faire peur aux gens sur leur avenir pour favoriser les assurances privées et les fonds de pension".
"C'est la même chose pour l'hôpital public, pourquoi le laisse-t-il se dégrader ? Parce qu'il pense que le privé fonctionne toujours mieux que le public. C'est une erreur, je pense (...), les ultralibéraux pensent qu'il faut détruire le service public, parce que cela coûte cher", conclut-elle.
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