DÉBAT - Réforme des retraites : le revirement d'Emmanuel Macron n'est-il pas trop tardif ?

Le président-candidat change son fusil d'épaule (ou presque). Depuis le début de la campagne de l'entre-deux-tours, Emmanuel Macron enchaîne les déplacements sur le terrain pour tenter de convaincre les Français qui auraient porté leur choix sur Jean-Luc Mélenchon, Valérie Pécresse ou Yannick Jadot - entre autres - au premier tour. Et le sujet qui revient le plus est, sans aucun doute, celui des retraites, alors que le président sortant souhaite reporter l'âge de départ de 62 à 65 ans.

Dans l'est de la France, ce mardi 12 avril, celui-ci a ouvert la voie à des aménagements de sa réforme : tant sur le rythme des changements que sur le calendrier. Dans le même temps, un référendum "n'est pas exclu", a-t-il assuré ce lundi. Une prise de position risquée pour le candidat Macron. "Cela peut être pris par une partie de la droite comme un abandon, un renoncement. Notamment pour ceux qui ont voté pour lui (au premier tour, ndlr) ou s'apprêteraient à le faire", estime Benjamin Sportouch, chef du service politique de RTL.

Autre difficulté pour Emmanuel Macron, "il pourrait perdre sur la gauche - et des mélenchonistes - pour qui 64 ans, cela équivaut à 65", poursuit le journaliste, au micro de RTL, ce mardi. En effet, parmi les aménagements possibles, un passage de 65 à 64 ans comme objectif de la réforme des retraites est sur la table, a assuré le président-candidat.