Autodétermination, citoyenneté et partage des compétences sont au cœur du projet d'accord sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie remis fin mars par Manuel Valls aux partenaires politiques calédoniens.
Dimanche 27 avril, le ministre des Outre-mer, invité du "Grand Jury RTL-Le Figaro-Public Sénat-M6", a réaffirmé la nécessité d'un accord, sans lequel "l'incertitude économique et politique peut mener à une guerre civile". Manuel Valls, qui travaille avec des élus sur place "pour trouver des solutions", se veut optimiste. "Le dialogue se poursuit et nous allons entrer dans une phase de négociations dès la semaine prochaine", a-t-il assuré, reconnaissant qu'il marche sur un fil, tant la situation reste grave.
"Je sens qu'il y a un esprit de responsabilité de la part des responsables politiques", poursuit Manuel Valls qui devra, selon ses termes, "concilier l'inconciliable : l'aspiration à l'indépendance de la part des Kanaks, qui aspirent à la sortie de la colonisation et à l'émancipation et ceux qui sont profondément attachés à la France", assure-t-il. "Tout cela nous oblige à trouver une voix originale et inventive et faire preuve de responsabilité."
"Nous prendrons nos responsabilités et nous mettrons sur la table qui parlera de la société calédonienne, du redressement des finances des collectivités territoriales, de l'avenir économique et notamment du nickel, de l'avenir de la jeunesse. Il faut parler des questions de fond, mais il faut aussi avancer sur l'exercice du droit à l'autodétermination, sur la nécessité d'une loi fondamentale pour la Nouvelle-Calédonie, sur d'une réforme du corps électoral", énumère-t-il.
Manuel Valls ne perd pas espoir de trouver un accord qui arrive à concilier "le droit à l'aspiration à l'auto-détermination et le lien avec la France", poursuit le ministre des Outre-mer. "Les Calédoniens ont besoin de stabilité pour reconstruire la Nouvelle-Calédonie sur le plan économique, social et sur le plan de la société", assure Manuel Valls, qui craint la reprise des tensions et "une explosion sociale". "La responsabilité de tous, c'est de trouver un accord", conclut-il.
Le "Caillou" avait connu plusieurs semaines de violences déclenchées en mai 2024 par le projet gouvernemental de réforme du corps électoral calédonien. Elles ont fait 14 morts et plus de deux milliards d'euros de dégâts. Le 15 mai, l'état d'urgence était déclaré sur l'archipel, avant d'être levé le 28 mai. Certaines mesures ont toutefois continué de s'appliquer, dont un couvre-feu nocturne ainsi que des interdictions de rassemblement, de transport et de vente d’armes et d'alcool.
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