Emmanuel Macron s'envole le jeudi 12 décembre en direction de la Pologne pour une visite d'État, mais aura-t-il nommé un Premier ministre avant de décoller ? Autour de lui, c'est toujours la valse des prétendants, mais un nom sort du lot depuis plusieurs jours, celui de François Bayrou. Le président du MoDem ne cache pas son envie de succéder à Michel Barnier à Matignon.
En privé, ses soutiens évoquent un "alignement des planètes", après un dîner réunissant ses proches ce mardis soir à Paris. François Bayrou, "concentré et confiant", selon l'un des convives, "c'est son moment", ajoute-t-il. Il faut dire que le maire de Pau n'a jamais été aussi proche de l'hôtel de Matignon. "Il coche beaucoup de cases", répètent ses supporters, avec plusieurs arguments. Un homme de consensus, capable de parler à tout le monde.
"François Bayrou, effectivement, a de l'expérience. Il est tout à fait en capacité de pouvoir mener un gouvernement", décrit Hervé Marseille, sénateur UDI et proche de François Bayrou. "Je pense qu'il est très désireux de s'engager". En coulisses, François Bayrou a même déjà entrepris des discussions politiques avec des représentants de diverses formations politiques. Et preuve selon ses soutiens qu'Emmanuel Macron s'apprête à le nommer, il a été reçu mardi à l'Élysée pour la deuxième fois depuis la motion de censure.
L'hypothèse François Bayrou à Matignon divise la classe politique. Au moins deux camps ne veulent pas en entendre parler. Les sarkozistes, d'abord, qui ne lui ont jamais pardonné son soutien à François Hollande en 2012. Nicolas Sarkozy est allé le dire en personne au président de la République dimanche soir.
C'est le cas de la gauche aussi. Ce mercredi matin, Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, a considéré que le successeur de Michel Barnier ne pouvait pas être le patron du MoDem qui incarne, selon lui, la continuité du macronisme.
Quatre autres noms circulent encore ce soir. Catherine Vautrin, ancienne présidente LR du Grand Rhin. Elle avait échappé de peu à Matignon il y a deux ans. Sébastien Lecornu, lui aussi un ancien LR, très proche d'Emmanuel Macron et de Nicolas Sarkozy. Et ce n'est pas un détail. Ce sont les options préférées des macronistes de droite.
À gauche, on préfère citer Jean-Yves Le Drian, ancien ministre de François Hollande converti au macronisme. Un nom revient ce soir, Bernard Cazeneuve. Il fait encore partie des noms qu'on évoque. Réponse, dans 24 heures normalement, même si on sait que 24 heures en macronie, ça peut être très très long.
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