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Gouvernement Attal : qui est Catherine Vautrin, une sarkozyste ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités ?
L’actuelle présidente de la métropole de Reims a été nommée jeudi 11 janvier à la tête d’un ministère élargi du Travail, de la Santé et des Solidarités. Et obtient un rôle de premier plan dans la nouvelle équipe de Gabriel Attal.
Catherine Vautrin a été nommée ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
Crédit : AFP
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Souvenez-vous : en 2022, Catherine Vautrin a longtemps tenu la corde pour devenir Première ministre avant qu'Emmanuel Macron ne choisisse Élisabeth Borne. Elle s'était notamment vu barrer la route de Matignon pour avoir participé à la mobilisation contre la loi autorisant le mariage aux personnes de même sexe.
Dix-huit mois plus tard, cette sarkozyste de 63 ans, issue de la droite "libérale et sociale", hérite d'un ministère élargi au Travail, la Santé et les Solidarités dans le gouvernement Attal.
Elle avait auparavant occupé plusieurs postes gouvernementaux sous la présidence de Jacques Chirac : secrétaire d'État à l'Intégration (2004), aux Personnes âgées (2004-2005), puis ministre déléguée à la Cohésion sociale (2005-2007).
C'est une personnalité "qui ne prend pas trop la lumière", relevait fin août 2023 une députée de la majorité. "Elle a un parcours complet de parlementaire, de membre du gouvernement, d'élue locale. Elle a un tempérament et une autorité naturelle", souligne l'un de ses proches, le maire LR de Meaux Jean-François Copé.
"Un petit côté Thatcher"
Issue de LR, cette élue a rallié le macronisme début 2022. "Durant les crises, celle des gilets jaunes et celle du Covid, (le chef de l'État) a montré une capacité à rebondir, à entraîner le pays", avait-elle justifié dans La Croix. Et de regretter l'incapacité de "la droite républicaine" à "répondre aux grands enjeux que sont le réchauffement climatique, l'indépendance économique et l'avenir de l'Europe".
Au soir de la réélection d'Emmanuel Macron, celle qui place "le général de Gaulle, le président Chirac et Simone Veil" dans son "panthéon personnel", avait salué "une excellente nouvelle pour la France et l'Europe".
Députée de la Marne à plusieurs reprises entre 2002 et 2017, Catherine Vautrin fut aussi vice-présidente de l'Assemblée nationale. "Elle avait un petit côté Thatcher" à cette époque au Palais Bourbon, sourit une source parlementaire Les Républicains.
En 2012 et 2013, elle prend part aux manifestations contre le mariage homosexuel et combat la loi Taubira à l'Assemblée. Un engagement qui fait grincer des dents en Macronie, malgré des précédents comme le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. "C'était il y a dix ans, ce n'est plus du tout le sujet du jour", balaie Jean-François Copé.
Battue lors des législatives de 2017 par une élue du parti présidentiel, elle s'est depuis concentrée sur la présidence du Grand Reims, où elle officie depuis 2014.
Vautrin et l'affaire Bygmalion
Catherine Vautrin était trésorière de l'UMP, lorsqu'a éclaté l'affaire Bygmalion sur les comptes de campagne pour l'élection présidentielle du candidat Sarkozy. Elle a toutefois été blanchie en 2015 par un non-lieu.
En 2016, elle soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire de la droite et devient sa porte-parole. L'ex-chef de l'État perd au détriment de François Fillon, englué dans les affaires, et qu'elle finit par lâcher en 2017.
Avec une quinzaine d'autres élus, elle signe alors une tribune pour lui demander de se retirer de la course à l'Élysée, estimant qu'"un pacte moral a été rompu" avec les soupçons d'emploi fictif de son épouse, Pénélope Fillon.
