"Ce qui compte, c'est la méthode". Emmanuel Macron a reçu, ce mardi 10 décembre, l'ensemble des forces politiques s'inscrivant selon lui dans l'arc républicain. Tous, à l'exception du Rassemblement national et de la France insoumise.
Au cours de ces entretiens qui se sont déroulés dans le jardin d'hiver du palais présidentiel, le président de la République a tenu à fixer une nouvelle méthode qui répond à la situation politique inédite qui découle de la dissolution et de la censure du gouvernement de Michel Barnier.
Reprenant la ligne déjà tracée lors de son allocution le 5 décembre dernier, Emmanuel Macron a fait part de "sa volonté de s’inscrire dans une durée de 30 mois" et de "sa volonté de ne pas dissoudre durant ces 30 mois", rapporte l'entourage du chef de l'État. Un gage qui pourrait accentuer la fissure au sein du Nouveau Front Populaire, alliance électorale entre les insoumis, les socialistes, les écologistes et les communistes, née justement au moment des élections législatives.
Ceci étant dit, Emmanuel Macron n'a pour l'instant pas donné d'indice quant au nom du prochain premier ministre. Seul point évoqué : le calendrier. "Il nomme un premier ministre dans les 48 heures", rapporte un conseiller. Quant au profil : "Quelqu'un qui tisse des compromis, qui connaît le Parlement, capable de parler à tout le monde", a assuré l'entourage d'Emmanuel Macron, sans avancer de nom.
Si la volonté d'obtenir un gouvernement resserré comme évoqué lors de son allocution n'a pas été mentionnée, Emmanuel Macron a indiqué que le prochain gouvernement ne sera pas un "gouvernement d'union nationale". À charge au successeur de Michel Barnier de trouver "la forme à inventer", souffle-t-on.
Pour l'instant, un terrain d'entente semble avoir été trouvé entre les forces politiques présentes à l'Élysée à l'unanimité pour ne plus dépendre du Rassemblement national.
Afin d'éviter une nouvelle période d'instabilité politique, le président de la République a évoqué "des points de méthode". Tout d'abord, faire passer "le fond avant les hommes" et "les idées avant le casting". Finies les "lignes rouges" et bonjour "à la démarche de bonne volonté".
Et enfin, les parlementaires auront 3 choix devant eux : participer à une "plateforme de gouvernement", c'est-à-dire intégrer le gouvernement et composer avec des collègues issus d'autres partis, ou intégrer la "plateforme législative", composés de députés issus de différentes forces politiques qui voteront des projets de loi du gouvernement et enfin "une plateforme de non-censure", ce qui revient à ne pas voter, mais à ne pas censurer le prochain gouvernement.
Emmanuel Macron a ainsi tenté de détourner l'attention du nom du prochain chef du gouvernement, mais le choix de ce dernier reste bien celui du président et donnera un signal quant à la tonalité politique du prochain exécutif.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte