Nouveau gouvernement : pour Olivier Faure, le nouveau Premier ministre "ne peut pas être François Bayrou"

Le premier secrétaire du Parti socialiste estime que François Bayrou ne peut pas être nommé Premier ministre et appelle à ce qu'une personnalité de gauche soit nommée à Matignon, ce mercredi 11 décembre.

Olivier Faure, premier secrétaire du PS, jeudi 27 juin sur France 2.

Crédit : Dimitar DILKOFF / POOL / AFP

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Le nouveau Premier ministre doit être "issu de la gauche" et "ne peut pas être François Bayrou" qui incarnerait une "continuité" du macronisme, a déclaré Olivier Faure ce mercredi 11 décembre. Suggérant cependant que les socialistes ne censureraient pas automatiquement un gouvernement dirigé par le centriste.

"J'ai de l'estime pour François Bayrou" - donné favori pour Matignon - mais "les Français ne veulent pas la continuité", a déclaré le Premier secrétaire du Parti socialiste sur BFMTV/RMC.

Le Premier ministre doit être "issu de la gauche" mais pas nécessairement des partis composant le Nouveau Front populaire (NFP), a-t-il dit. Il aura l'"obligation" d'aller "chercher des compromis au Parlement" puisque la gauche s'est engagée "à ne pas utiliser le 49.3" pour faire passer des textes.

Si François Bayrou devait être nommé par Emmanuel Macron, les socialistes ne le censureraient pas par avance, a-t-il cependant laissé entendre. "Il faudra que nous ayons ensuite une discussion avec celui ou celle qui sera nommé à Matignon", a-t-il dit. Car, "quelle que soit la situation", il faut que "nous puissions arracher des victoires pour les Françaises et les Français".

"La question, c'est qu'est-ce qu'on fait pour obtenir des victoires maintenant. Moi, je ne veux pas attendre 30 mois (la présidentielle de 2027, ndlr) pour enfin commencer à se dire que les Français pourront vivre mieux", a-t-il jugé.

"Plus Jean-Luc Mélenchon crie, moins on l'entend"

Accusé par Jean-Luc Mélenchon de "détruire" le NFP en ayant participé aux discussions à l'Élysée mardi 10 décembre, Olivier Faure a renvoyé la balle au leader de La France insoumise (LFI) qui "affaiblit le collectif" par sa "politique de la chaise vide".

"Dans une coalition, on ne passe pas sa vie à menacer, à vitupérer, on cherche au contraire à concilier les points de vue", a-t-il argumenté. Et de conclure : "Plus Jean-Luc Mélenchon crie, moins on l'entend."

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