Il faut d’urgence retrouver de la cohésion contre le coronavirus. Ce qui va rester de ce week-end, ce ne sont pas les élections municipales et le gel hydroalcoolique dans les bureaux de vote. Non, ce sont les images des badauds dans les parcs sur les pelouses au soleil et la fête samedi soir, dans les restaurants et sur les terrasses avant fermeture.
Quand on voit ces images-là, nous pouvons nous demander s’il y a une inconscience collective ou si la communication gouvernementale n’est pas défaillante. Pour l’instant, le gouvernement n’a pas suscité de discipline collective. Il est donc obligé de graduellement ajouter des restrictions qui chacune ne sont pas respectées.
C’est donc un problème de communication ? De la communication il y en a eu beaucoup même. Emmanuel Macron a été suivi par 26 millions de Français, jeudi soir, c’est considérable. Une très grande majorité de Français l’ont donc entendu annoncer la fermeture des écoles et le maintien des élections municipales.
Le lendemain Édouard Philippe a annoncé l’interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes. Et le surlendemain, le même Édouard Philippe a annoncé la fermeture des bars et des restaurants et a confirmé le maintien des élections municipales. Il y a donc eu 2 messages : "C’est très grave, vous ne pouvez plus aller au restaurant. Mais ce n’est pas si grave, vous pouvez aller voter".
Cette contradiction est source de confusion. En fait, les scientifiques qui s’expriment sont maintenant unanimes, il faut éviter au maximum les contacts. Graduellement, le gouvernement impose un confinement, mais sans jamais franchement le dire. Il faut dire les choses plus clairement. Et il ne faut pas rajouter à la crise sanitaire et à la crise économique, une crise d’autorité et une crise politique.
La question du 2nd tour doit être réglée très rapidement, et surtout, il faut de la transparence
Olivier Bost
Pour ça, il faut absolument éviter les petites mesquineries, comme savoir qui était pour ou contre le report des élections municipales. Ce qui apparaît comme évident, c’est que les élections dans la situation d’urgence du pays n’avaient aucun sens. On ne peut pas dire encore aujourd’hui aux gens de rester chez eux et s’interroger en même temps très longtemps sur la tenue du second tour. La question doit être réglée très rapidement, et surtout, il faut de la transparence.
C’est à dire ? Il faut dire : quelles sont les prochaines étapes, décisions qui peuvent être prises ? Que disent vraiment les scientifiques au président ? Le confinement, qu’est-ce que ça veut dire ? Faudra-t-il sélectionner les malades qui ont le plus de chances de survie ?
Il n’y a pas toutes les réponses mais il y en a déjà beaucoup. Dire qu’il peut y avoir 100.000, 200.000 ou 300.000 morts en France. Ce n’est pas faire paniquer tout le monde et précipiter les difficultés économiques, c’est dire la vérité ! Il ne s’agit pas de polémiquer.
Mais le pouvoir ne peut pas, dans ces moments, donner l’impression de tergiverser ou de cacher des choses. Maintenant, il est urgent que toutes les mesures, toutes les décisions pour lutter contre l’épidémie soient admises, comprises... et surtout respectées.
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