LR, RN... Ce que l'on sait des premières consultations de Sébastien Lecornu à Matignon

Sébastien Lecornu n'a plus que 24 heures pour tenter de mettre tout le monde d'accord sur un projet de budget et sur le dossier de la Nouvelle-Calédonie, les deux priorités de ces négociations de la dernière chance. Emmanuel Macron lui a donné deux jours pour tenter de reformer une coalition. 

Ce mardi 7 octobre, les patrons de la droite ont été reçus, mais séparément. Après la réception à Matignon des patrons du socle commun ce mardi matin, Bruno Retailleau voulait, lui, un tête-à-tête. Chez Les Républicains, on a une autre explication. "Lecornu essaie de profiter de la division entre Wauquiez et Retailleau et les reçoit séparément", se lamente un élu. En interne, chez LR, ça tangue sévère avec une réunion électrique dans la matinée. 

"Bruno ne nous a pas consultés avant de faire tomber le gouvernement". Laurent Wauquiez, patron du groupe LR à l'Assemblée, prononce selon un participant des mots agressifs contre Bruno Retailleau. Ce dernier est absent, mais apprend par message ce qui est dit sur lui, se connecte pour participer à la réunion en visioconférence. "Ce n'est pas moi qui fait tomber le gouvernement, il est tombé lui-même", répond Bruno Retailleau. Entre Wauquiez et Retailleau, les plaies de la campagne pour la présidence LR ne sont pas cicatrisées du tout.

Le RN confirme sa stratégie

De son côté, le Rassemblement national a posé un lapin à Sébastien Lecornu. Il faut y voir une première démonstration de ce qu'est la nouvelle stratégie du RN, celle dessinée lundi 6 octobre par Marine Le Pen. 

Il y aura censure, quel que soit le Premier ministre. Plus de dialogue tant qu'il n'y aura pas eu de dissolution et de nouvelles élections législatives. Pour le Rassemblement National, ces négociations n'ont d'autre but que de donner du temps à Emmanuel Macron, de l'oxygène. "Macron et Lecornu, il faut les asphyxier", confie toutefois un cadre du RN.