"La France affronte la plus grave crise sanitaire depuis un siècle". C'est par ces mots qu'Emmanuel Macron s'est posé en général en chef d'une guerre d'un autre genre, de santé publique, lors de son allocution diffusée ce jeudi 12 mars. Le chef de l'État a même appelé les Français à l'union sacrée, en référence au mouvement de mobilisation générale du début de la Première Guerre mondiale
Une "union sacrée dans une France unie", a-t-il même insisté. Tout au long de cette allocution d'une longueur inédite, près d'une demi-heure, Emmanuel Macron s'est voulu rassembleur, tentant de dépasser les clivages politiques. Même s'il a glissé un tacle à Marine Le Pen, sans la citer, lorsqu'il a dénoncé "le repli nationaliste".
Lors de son discours, qui avait donc quelques accents politiques, le président de la République a ainsi fait l'éloge de l'État providence, des mots que l'on a peu entendu dans sa voix depuis son élection. Au point que Jean-Luc Mélenchon se fende d'un tweet pour s'en féliciter. En réalité, ce discours d'Emmanuel Macron est peut-être le vrai tournant de son quinquennat.
Société - Lors de son allocution ce jeudi 12 mars, Emmanuel Macron a annoncé que les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités seront fermés sur l'ensemble du territoire jusqu'à nouvel ordre pour contrer l'épidémie de coronavirus. Le dernier décès fait état de 61 décès et 2.876 cas contaminés.
Tendances - Le CAC 40 à Paris a connu la pire séance de son histoire en chutant de plus de 12% ce jeudi 12 mars. Dans le sillage du Dow Jones et de Nikkei, l'Eurostoxx termine lui aussi la journée avec une baisse de 12,26 % et ce krach mondial frappe tous les marchés.
Sport - Le football français est à l'arrêt. La fédération française de football (FFF) a annoncé qu'elle suspendait l'ensemble de ses compétitions, notamment la Ligue 1 et la Ligue 2, jusqu'à nouvel ordre. Un report de l'Euro, initialement prévu cet été, est également évoqué pour l'année 2021.
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