Ce dimanche 18 octobre s'est tenu le Conseil de défense, présidé par Emmanuel Macron. L'Élysée a ainsi décidé de renforcer la sécurité des établissements scolaires à la rentrée ainsi que de mener des "actions concrètes" rapides contre la propagande islamiste radicale en ligne.
Après 2h30 de réunion, en compagnie de six ministres et du procureur anti-terroriste Jean-François Ricard, l'Élysée a précisé que le président de la République "a demandé qu'on passe rapidement à l'action et qu'on ne laisse aucun répit à ceux qui s'organisent pour s'opposer à l'ordre républicain". Le Conseil a notamment prévu de renforcer la sécurité des établissements scolaires et de leur environnement à compter de la rentrée 2 novembre. Des mesures devraient être arrêtées d'ici quinze jours.
La présidence a également précisé que Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti, les ministres de l'Intérieur et de la Justice, ont présenté "un plan d'action qui va se mettre en oeuvre dès le courant de la semaine et donnera lieu à des actions concrètes contre les structures, associations ou personnes proches des milieux radicalisés", qui propagent des appels à la haine pouvant encourager les attentats.
Nous sommes dans un travail de fond
Emmanuel Macron - Président de la République
Ainsi, une liste d'associations feront l'objet de "mesures appropriées" après contrôles, en attendant le projet de loi contre l'islam radical. Le gouvernement n'a toutefois pas précisé si le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), l'un des mouvements dans le viseur des services de renseignement, en faisait partie.
En outre, Emmanuel Macron a demandé à ses ministres de la Justice, de l'Intérieur et de l'Éducation, de réfléchir à des mesures qui pourraient "enrichir, améliorer ou parachever" le projet de loi. Ce dernier doit être envoyé d'ici une quinzaine de jours au Conseil d'État et présenté le 9 décembre prochain.
"Nous ne sommes pas dans l'ajout, la surcharge ou l'émotion mais dans un travail de fond", s'est défendu le président de la République, mais quand survient un tel événement il est nécessaire de faire un "retour d'expérience" pour identifier ce qui peut être amélioré, selon ses propos rapportés par l'Élysée.
Le chef de l'État a également "voulu vérifier que la remontée d'information" sur les incidents en milieu scolaire "était bien organisée" au sein de l'Éducation nationale et avait bien eu lieu concernant l'assassinat de Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine.
Le conseil a également décidé d'agir immédiatement contre ceux qui ont soutenu l'attentat sur les réseaux sociaux. "Depuis vendredi Pharos (la plateforme de signalement) a identifié 80 messages qui soutiennent l'action de l'agresseur. Ils donneront lieu dès demain (lundi) à des procédures diligentées par la police ou la gendarmerie".
Cela pourrait se concrétiser par des convocations ou des perquisitions à domicile, à précisé l'Élysée, qui a ajouté que le renforcement de la plateforme était à l'étude. Par ailleurs, la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa se rendra sur le site de Pharos ce lundi 19 octobre.
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