Inceste : Brigitte Macron a "beaucoup de respect" pour Camille Kouchner
INVITÉE RTL - Dans le livre "La Familia grande", Camille Kouchner accuse le politologue Olivier Duhamel d'avoir agressé sexuellement son jumeau lorsqu'il était adolescent à la fin des années 80.

La fin du silence. Sur les réseaux sociaux, les témoignages d'internautes se sont multipliés sous le hashtag #MeTooInceste pour briser la loi du silence et le tabou qui entourent le sujet de l'inceste. Un phénomène pourtant massif puisque près d'une personne sur dix dit avoir été victime d'inceste, selon une enquête de l'Ispos.
Ce hashtag intervient dans la foulée de la publication du livre de Camille Kouchner, La Familia grande où elle révèle que son frère jumeau a été victime d'inceste par son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, lorsqu'il avait 14 ans.
Sur RTL, Brigitte Macron a confié : "Tout ce qui explose est forcément violent". D'après elle, "heureusement que ça explose". "C'est un sujet premier. Au rang des violences sexuelles, l'inceste est le plus difficile", a-t-elle ajouté.
C'est très difficile de parler, Camille Kouchner le fait
Brigitte Macron
Comment briser le tabou de l'inceste ? "Le dire, explique Brigitte Macron. Il faut qu'à l'école les enfants entendent quels sont leurs droits". La Première dame cite l'exemple du Danemark "où une mallette pédagogique" est distribuée aux enseignants. Autre exemple cité par Brigitte Macron, le Canada. "Il ne s'agit pas de traumatiser les enfants, mais il y a bien un moment où il va falloir se demander ce qu'on dit aux enfants et à quel âge", poursuit la Première dame.
Brigitte Macron a expliqué "n'avoir lu que des extraits" du livre de Camille Kouchner et évoque avoir "beaucoup de respect" pour elle. "C'est très difficile de parler, elle le fait. Je vais m'emparer du livre", conclut-elle.
"Un combat permanent"
Lors du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI, le ministre de l'Éducation avait aussi appelé à briser la loi du silence concernant l'inceste. "Que ceux qui ont su et n'aient rien dit, aient honte. Que chaque personne qui un jour, a eu ou aura connaissance d'un fait comme cela, le dise et le dénonce. Ne pas dénoncer, c'est être complice", avait-il déclaré.
Christophe Castaner a quant à lui estimé que "si c'est nécessaire, il faut donner la qualification pénale à ce crime, car ce n'est rien d'autre qu'un crime". "Il faut en faire un combat permanent", a-t-il ajouté au micro de RTL.
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