Gouvernement Barnier : une ambiance de fin de règne à l'Assemblée nationale à quelques heures du vote de censure

Vers 20 heures, ce mercredi 4 décembre, les Français sauront si le gouvernement de Michel Barnier tombe et si la France bascule dans une période d'incertitude. Ce sera du jamais-vu depuis 1962 et l'affaire Pompidou.

Les deux motions de censure déposées par le Nouveau Front populaire (NFP) et le Rassemblement national (RN) seront examinées à partir de 16h30 dans l'hémicycle.

Chacun voit l'heure de la sentence arriver et la tension monter. Les couloirs du Palais Bourbon débordent déjà de journalistes pour cette journée cruciale. Dont on sait déjà comment elle va se finir lors du dépouillement. Les 140 voix du RN et les 192 du NFP atteindront largement la majorité absolue (288 voix nécessaires). Michel Barnier devra alors démissionner.

Pourtant, dans son camp, on continue à appeler à la responsabilité, à ne pas voter la censure. Mais le député LR de la Manche Philippe Gosselin, au micro de RTL, ne se fait guère d'illusion. "Il n'est pas trop tard, n'appuyez pas sur le bouton. Mais en réalité, encore une fois, chacun est quasiment déjà engagé dans l'ascenseur et le choix de l'étage est trouvé : celui de décapiter ceux qui sont à la tête de ce gouvernement. Puisque la tête de Barnier ne suffira pas, il faudrait aussi la tête de Macron."

Dans les couloirs, les députés commencent déjà à dessiner l'après Barnier et les appels à se mettre autour de la table, de la droite jusqu'aux socialistes, se multiplient pour tenter de trouver une solution politique à l'incertitude totale qui s'ouvrira ce mercredi soir.