À la veille d'une nouvelle journée de manifestations à très hauts risques et alors que les jours passent, le constat est inquiétant : aucune solution ne semble se profiler pour sortir de la crise. Ce qui est terrible, puisque c'est que le gouvernement n'arrive pas, depuis le 17 novembre, à sortir de ces rendez-vous du samedi. Dès le mercredi ou le jeudi de chaque semaine, la réponse, c'est "ça dépendra de ce qui se passe samedi". Donc, chaque semaine, cela redonne un enjeu aux manifestations.
Les discours alarmistes de l'Élysée à propos des rassemblements de samedi n'arrangent rien. Il faut se préparer au pire, comme si le pire, finalement, pouvait enfin débloquer la situation. Et si le gouvernement a répondu aux "gilets jaunes" cette semaine, la réponse de mardi sur la concession sur les carburants n'a eu aucun effet. Elle a été une fois de plus particulièrement maladroite, dans une semaine encore chaotique. Il a fallu 48 heures pour que le Premier ministre dise vraiment que l'augmentation des carburants était annulée purement et simplement.
48 heures de cafouillage inacceptable dans la crise actuelle. Une nouvelle fois, cela montre au grand jour une forme de désarroi inquiétant au sein du pouvoir. En plus, chaque semaine, le gouvernement annonce qu'il est prêt à un geste, qu'il faudra voir, que ça peut se discuter... Jeudi 6 décembre, Édouard Philippe a lancé l'idée d'une prime de Noël défiscalisée dans les entreprises.
Mais avec ça, le gouvernement n'arrivera pas à répondre aux "gilets jaunes", ni à discréditer le mouvement. Rien ne fonctionne. À la question toute simple : "Qu'est-ce qui pourrait permettre de sortir de cette situation, qu'est-ce qu'il faut faire ?", aucun ministre n'arrive vraiment à répondre ou à imaginer la suite.
Il n'y a aucun lendemain... en attendant la journée de manifestations. Mais que peut faire le gouvernement maintenant (on sait que le Président va parler) ? Ce qui est compliqué, c'est que les "gilets jaunes" sont porteurs de plein de choses. Ça relève de la crise sociale, de la crise politique et de la crise identitaire. Donc les réponses, soupesées et même coûteuses ne seront jamais à la hauteur des attentes.
Et puis enfin, il y a quelque chose à laquelle il est quasiment impossible de répondre : c'est le rejet du président de la République. 51% des Français ne font pas du tout confiance à Emmanuel Macron dans le sondage Elabe/Les Échos publié jeudi. Un Français sur deux sera donc très difficile à convaincre. La défiance est de plus en plus grande. Et ça, personne, au gouvernement et à l'Elysée, ne sait non plus comment le faire retomber.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte