Le profil du nouveau ministre colombien de l'Égalité ne plaît pas à tout le monde. Militant affirmé pour la cause LGBTQ+, Juan Carlos Florián est un ancien travailleur du sexe. Le quadragénaire a également reconnu publiquement avoir créé du contenu pornographique. Désormais membre du gouvernement de Gustavo Petro, il occupe un poste créé en 2023. Le but de ce dernier est de garantir l'accès aux programmes sociaux des communautés les plus vulnérables.
La création d'un ministère de l'Égalité était une promesse de campagne de la vice-présidente Francia Márquez. Le 7 août 2022, elle est devenue la première femme noire à accéder à cette fonction dans l'histoire de la Colombie. Elle avait pris la tête du ministère mais ensuite démissionné en février dernier. La femme politique était en désaccord avec le président colombien et avait dénoncé le racisme au sein de son gouvernement.
Carlos Rosero avait remplacé la dirigeante avant d'être accusé par le chef d'État d'avoir tenté de limoger un vice-ministre et une fonctionnaire.
J'ai été plus qu'un simple acteur pornographique
Juan Carlos Florián
Au pouvoir depuis juin 2022, le président colombien a présenté son nouveau ministre comme ayant été un "acteur porno". De plus, Gustavo Petro a révélé qu'il connaissait Juan Carlos Florián depuis plusieurs années. Le nouveau ministre travaillait déjà avec lui lorsque le président actuel était maire de Bogota.
D'après les dires du chef de l'État, Juan Carlos Florián a créé "un syndicat de travailleurs du sexe" en France, où il a vécu. Comme d'autres, ce politologue "a dû s'exiler et se prostituer à Paris", explique le président. Le nouveau ministre, lui, a déclaré qu'il a été "plus qu'un simple acteur porno".
Avec plus de 20 ans d'expérience professionnelle, il travaillait "au sein de différentes organisations de coopération internationale". Détenant également un master en communication, le quadragénaire a une forte implication au sein d'associations comme Save the Children et Médecins sans frontières.
"J'ai aussi été fonctionnaire", s'était défendu en janvier Juan Carlos Florián dans un entretien au journal El Espectador. Il avait réalisé cette interview suite à la vague d'indignation qu'a suscité sa nomination au poste de vice-ministre. Il avait poursuivi que "le travail du sexe est un métier comme un autre". Selon lui, "on ne peut pas attaquer ceux qui l'exercent et subviennent aux besoins de leurs familles". Le responsable avait ajouté que les travailleurs du sexe "font partie de la classe ouvrière".
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