Emmanuel Macron va échanger, ce vendredi 4 décembre, avec des jeunes sur les réseaux sociaux, via le média Brut. Il ne faut surtout pas chercher à "parler" aux jeunes, expliquent à peu près tous les anciens conseillers de président. Vouloir "parler" aux jeunes, c’est la meilleure façon de ne pas être entendu et même de les faire fuir.
Le pire exemple reste Jacques Chirac, qui dans une émission construite sur mesure pour un échange entre lui et des jeunes avait fini par leur avouer : "Je ne vous comprends pas". Il ne faut pas "parler" aux jeunes. En revanche, on peut toujours tenter d'aller là où ils sont, sur les réseaux sociaux bien sûr. C’est ce que va faire Emmanuel Macron cet après-midi.
Ce qu’il faut bien voir dans ce genre d’exercice de communication, parce qu’il s’agit bien de ça, c’est qu’il y a chez les moins de 30 ans une différence très importante de perception et d’engagement sur des sujets qui les concernent.
Les violences de policiers, la lutte contre la délinquance, les discriminations, à l’embauche notamment, l’égalité femme/homme, le racisme, la recherche d’un logement, l’écologie et l’avenir de la planète… Tout le monde a un avis sur ces préoccupations, mais ils n’ont pas la même importance quand on a 20 ans, ou quand on en a 60.
Quand on a 20 ans, ce sont des sujets centraux et très mobilisateurs. Il y a de vrais différences, des clivages générationnels marqués qu’a relevé l’Ifop dans un sondage récent pour l’hebdomadaire Marianne. Ils sont, par exemple, bien plus insatisfaits que la moyenne des Français dans la lutte contre la délinquance, contre les discriminations, contre les inégalités sociales.
Il y a aussi de très grandes différences dans leur perception de la laïcité ou de l’islamisme. Le discours des Mureaux sur les séparatismes n’a pas été bien reçu par toute la jeunesse pour qui il y a bel et bien de l’islamophobie en France.
Plus d’un jeune sur deux de 18-30 ans se sent "révolté ou résigné". Une jeunesse déprimée, surtout, c’est la grande crainte d’Emmanuel Macron. "Il ne faut pas perdre cette génération", explique un conseiller du chef de l’État. "On a accumulé les maladresses", a reconnu en privé le chef de l’État d’après le Canard Enchaîné.
Plus d’un jeune sur deux considère, dans l’enquête Ifop, que leur génération a été sacrifiée au profit des plus âgés. "C’est dur d’avoir 20 ans en 2020", avait résumé Emmanuel Macron au moment où il annonçait le couvre-feu. Il avait aussi dit : "Je ne donnerai jamais de leçons à nos jeunes". Vérification cet après-midi, quand il leur répondra.
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