Emmanuel Macron n’a pas de souci : il a un Premier ministre qui s’exécute, des ministres qui font l’animation, Éric Dupond-Moretti qui secoue les magistrats, Gérald Darmanin qui joue au cow-boy, Roselyne Bachelot qui a le sens de la répartie comme personne. Ailleurs, dans le paysage politique, les écolos se décrédibilisent tout seuls, la droite n’a pas de champion, Marine Le Pen tourne en rond...
Emmanuel Macron triangule, et ça marche : sa cote de confiance remonte, il est en meilleure forme que ses deux prédécesseurs au même moment du quinquennat. Il n’y a plus qu’à être à la hauteur face à ce foutu coronavirus.
Emmanuel Macron va donc bien, mais le macronisme beaucoup moins. Nous l’avons vu encore dans les urnes ce week-end : six élections législatives partielles, pas un candidat LaREM n’a passé le premier tour. Emmanuel Macron, en intention de vote, affiche 27-28% si la présidentielle avait lieu demain.
Le macronisme, sur le plan local, c’est plutôt autour des 10-15%, au mieux, comme aux élections municipales, en juin dernier, et probablement comme aux régionales, au printemps prochain.
Le macronisme n’existe pas, ou plus. C’est ce qu’a dénoncé Pierre Person, le numéro 2 du parti, en claquant la porte de LaREM, dans les colonnes du Monde. C’est aussi à l’image de ce qui se passe à l'Assemblée nationale : la fuite des députés ferait presque passer les frondeurs de la belle époque pour de gentils opposants.
Voilà pour le constat. Et voilà pour les causes : d'abord, un déséquilibre qu’a créé Emmanuel Macron. Pour schématiser, il a été élu par les électeurs de François Hollande en 2017, il a le soutien, aujourd'hui, des électeurs de François Fillon.
Le parti, le groupe de députés, les militants sur le terrain, les conseillers de l’Élysée qui sont partis en nombre. Tous sont restés en 2017. Ils sont restés plus à gauche que la politique menée et que l’actuel gouvernement.
C’est ce qui crée ce malaise, ces frictions, et les déclarations fracassantes comme celle de Pierre Person, hier. C’est aussi le résultat d’un très grand désintérêt d’Emmanuel Macron pour tout ça. Et pour faire de la politique en dehors de l’Élysée.
Ce délitement de la majorité ne le préoccupe pas, racontent plusieurs de ses proches. Les partis ne l’intéressent pas. La grande alliance qu’il veut créer avec le MoDem et d’autres n’est qu’un mécano.
Emmanuel Macron n’a pas de parcours militant ou d’élu local. Rien de tout ça ne lui a été utile pour devenir président de la République. Son pari, son unique pari : que ce sera la même chose en 2022.
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