"Je vois bien que le regard sur moi a changé" : c'est ce que déclare Anne Hidalgo dans une interview publiée ce jeudi 17 septembre dans Le Point. Pas une déclaration de candidature, mais Anne Hidalgo y dessine toute sa stratégie.
L’alliance de la gauche, Macron l’adversaire, le désintérêt des partis… Tout y est. "Je prendrai toute ma part dans la bataille qui s’annonce", va jusqu'à affirmer la maire de Paris.
Bien sûr, il faut d’abord travailler le programme, avoir des idées, c’est plus important que le casting. Si Anne Hidalgo veut être candidate elle pose aussi ses conditions. Il faut que la gauche soit rassemblée, ce pourquoi elle affiche ostensiblement son entente avec Eric Piolle.
Le maire écolo de Grenoble est le cheval de Troie pour mettre le bazar chez les écologistes, et torpiller la candidature de Yannick Jadot. Pour se rallier les Insoumis, Anne Hidalgo imagine un rassemblement large, qui va bien au-delà des partis. Dans la description qu’elle en fait; ça a des airs de Désir d’Avenir de Ségolène Royal.
Anne Hidalgo désigne son adversaire : "Emmanuel Macron, c’est un Président de droite, qui mène une politique de droite et qui sera un des candidats de la droite". Le cadre est posé, il faut maintenant que les planètes s’alignent.
Sauf qu’elle semble attendre, avec toutes ces exigences, un boulevard. L'élue parisienne ne semble pas vouloir se montrer, et avance en restant planquée. Si elle n’a pas des chances sérieuses d’arriver à l’Elysée, elle ne se lancera pas.
À moins que ce ne soit juste une question de statut… Anne Hidlago a dit pendant toute sa campagne des municipales qu’elle ne serait pas candidate à la présidentielle, et là, elle ne le dit plus.
Entretenir un faux suspens a un avantage : la maire de Paris se maintient dans le petit club des présidentiables, ce club qui vous donne de l’influence et vous permet de peser dans les débats, d'être invité. Si vous dites que vous n’êtes pas candidat, vous en sortez immédiatement.
Emmanuel Macron garde un œil sur Anne Hidalgo, raconte son entourage. Elle est quand même très écolo-bobo, mais il faut se méfier. Il a aussi un œil sur Nicolas Sarkozy, un autre sur Xavier Bertrand, un autre sur Valérie Pécresse…
Emmanuel Macron voit des candidats partout. C’est normal : c’est l’angoisse du sortant, de celui qui est en place, de celui qui a le plus à perdre.
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