Près d'un mois après la nomination de Gabriel Attal à Matignon, le gouvernement est enfin au complet. Avec 35 ministres au total, il est encore trop tôt pour dire si c'est un gouvernement resserré et de combat. Mais cet exécutif au complet a tellement tardé à être dévoilé que ça l’a complètement affadi : la montagne a accouché d’une souris. Pour les Français, qui se moquent qu’il y ait 15 ou 35 ministres, nombreux sont ceux à s'être perdus en route.
C’est un gouvernement où l’on a cherché à respecter certains équilibres : hommes/ femmes, territoires et sensibilité politique de gauche à droite. Avec un changement notable : Gabriel Attal a obtenu la tête d’Amélie Oudéa-Castéra, la ministre de l'Éducation nationale, qui lui a gâché son arrivée à Matignon. Elle reste aux Sports et aux Jeux Olympiques mais il y a fort à parier qu’elle ne sera plus là après l'été 2024.
Ces annonces ont également été marquées par les rumeurs autour de François Bayrou, qui n'est finalement pas entré au gouvernement. D’une certaine manière heureusement, car le Parquet a fait appel, jeudi 8 février, de la relaxe prononcée contre lui, dans l'affaire des assistants parlementaires européens. Cela ne préjuge de rien mais vous imaginez s’il avait été nommé ? Ça doit être un soulagement pour Emmanuel Macron et Gabriel Attal.
Pour le reste, Emmanuel Macron se montre à moitié rancunier. Il s’est séparé de certains ministres, qui lui avaient "manqué" au moment de la loi immigration, notamment Clément Beaune, l’ancien ministre des Transports. D’autres sont restés pour conserver quelques étiquettes de "gauche", surtout après les nominations de Rachida Dati et Catherine Vautrin.
La principale nouveauté au gouvernement est la nomination de Nicole Belloubet, qui prend la tête de l'Éducation nationale. L'ancienne ministre de la Justice est le visage nouveau de cette deuxième salve de nominations. Elle a les compétences, ça ne fait pas de doute, elle qui a été rectrice d’académie et qui connait le fonctionnement d’un ministère. C’est une personnalité pondérée, une femme de gauche.
Il y a toutefois une interrogation quand on regarde son passé. Elle avait soutenu l’ex-ministre de l’Éducation Najat Vallaud Belkacem dans sa réforme du collège qu’Emmanuel Macron a détricoté mais avait aussi dénoncé "les fariboles sur la restauration de l’autorité ou le port de la blouse", à contre-courant des mesures souhaitées par Gabriel Attal.
D’après l’Élysée, son passage à la Justice l’aurait transformée et éveillée aux charmes de l’école républicaine et de l’autorité. Nous verrons donc si elle défend la Marseillaise et l’uniforme.
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