Remaniement : François Bayrou assure qu'il n'entrera pas au gouvernement
Fraîchement relaxé dans l'affaire des assistants parlementaires européens, le nom du président du MoDem circulait fortement dans les rangs du camp Macron. "Je n’entrerai pas au gouvernement", a pourtant annoncé le maire de Pau ce mercredi 7 février.
Le remaniement n'est pas tout à fait terminé. Une quinzaine de postes doivent être encore attribués. Ces nominations, sous l'ère Macron, prennent toujours un peu plus de temps que prévu. Et cette semaine, l'avenir politique d'un proche du chef de l'État s'est éclairci. Depuis lundi 5 février et sa relaxe par la justice, François Bayrou faisait feu de tout bois pour avoir une place au sein du gouvernement de Gabriel Attal.
D'après les informations du service politique de RTL, le Premier ministre a rencontré le président du MoDem. Les deux hommes se sont retrouvés, mardi 6 février, pour évoquer une possible entrée du maire de Pau au gouvernement. Mais ce mercredi 7 février, l’ancien ministre a mis fin au suspense. "Je n'entrerai pas au gouvernement", faute "d'accord profond sur la politique à suivre", a-t-il indiqué dans un entretien à l’AFP.
Le patron du MoDem voulait faire son entrée dans l'équipe en place. Et l'ancien ministre ne visait pas n'importe quel poste. L'Éducation nationale était clairement en tête de sa petite liste. Mais François Bayrou avait aussi une condition importante : il souhaitait pouvoir conserver sa fonction de maire de Pau.
Plusieurs désaccords
François Bayrou a confirmé qu'il visait bien le ministère de l'Éducation nationale. L'école "connaît aujourd'hui une crise de confiance qui vient de loin et que je croyais que l'on pouvait corriger. Mais de nombreuses discussions m'ont fait conclure à une différence d'approche sur la méthode à suivre qui me parait rédhibitoire", a pointé le président du MoDem.
L'entourage de François Bayrou pensait que ce dernier avait réussi à convaincre Emmanuel Macron. Mais le travail de persuasion a moins bien fonctionné auprès de Gabriel Attal. Matignon se demandait si le maire de Pau ne serait pas plus utile dans un grand ministère, autour des questions sur les territoires, de la décentralisation ou de la simplification administrative.
"Le deuxième sujet, c'est le gouffre qui s'est creusé entre la province et Paris, toutes les crises de l'aménagement du territoire et la distance désormais de plus en plus grande entre les citoyens et l'action publique", a également expliqué François Bayrou. Ce dernier a aussi assuré qu'il avait décliné le poste de ministre des Armées. En coulisses, les négociations étaient particulièrement intenses. Résultat, la liste complète du remaniement ne devrait pas être connue avant ce jeudi 8 février.
