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Remaniement : pourquoi l’arrivée de Guillaume Kasbarian au Logement déclenche l’indignation de la gauche et d’associations

L'arrivée au ministère du Logement de Guillaume Kasbarian, porteur d'une loi anti-squats, a déclenché une vague d'indignation à gauche et d'inquiétude dans les milieux du logement social et des associations de solidarité.

Le député Renaissance Guillaume Kasbarian a été nommé ministre délégué en charge du Logement.
Crédit : Ludovic MARIN / AFP
Damien Renoulet & AFP
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Après un mois sans ministre spécifiquement chargé du Logement, Guillaume Kasbarian a la lourde tâche d'affronter une crise historique, avec une production en berne, un allongement sans fin du nombre de ménages en attente d'un HLM, ou une saturation des structures d'hébergement d'urgence. 

Sa nomination au ministère du Logement, après deux anciens socialistes - Patrice Vergriete et Olivier Klein - marque un net coup de barre à droite, lui dont le principal fait d'armes en matière de logement est d'avoir fait adopter, en 2023, une loi durcissant les peines contre les squatteurs.

Le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, Christophe Robert, espère que celui-ci "sera plus attentif aux souffrances des mal logés et aux difficultés que connaissent nos concitoyens en matière de mal-logement qu'il ne l'a été au moment où il a porté une loi qui a fait beaucoup de dégâts".

Un "ministre du délogement"

Sur Franceinfo, Eddy Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement (première association de locataires HLM) et proche du Parti communiste, a estimé que son arrivée était "une véritable gifle à tout le secteur du logement" et une "déclaration de guerre aux locataires". "Une provocation" ont jugé de concert plusieurs élus de gauche.

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"Nommer celui dont le seul fait d'armes est d'avoir facilité les expulsions est un crachat aux visages des 4 millions de personnes mal logées et 330.000 personnes sans-abri", a dénoncé sur X (anciennement Twitter) la cheffe des députés LFI Mathilde Panot.

"Guillaume Kasbarian est l'auteur de la loi la plus répressive sur les expulsions depuis des décennies", a lancé sur le même réseau le communiste Jacques Baudrier, adjoint au Logement à la mairie de Paris, tandis que le chef des sénateurs écologistes Guillaume Gontard moquait l'arrivée d'un "ministre du délogement". 

"Relancer"

Du côté des organisations patronales, le président de la Fédération nationale de l'immobilier, Loïc Cantin, juge que Guillaume Kasbarian "a montré une volonté, une action et un investissement forts lorsqu'il a travaillé sur la loi anti-squats. Mais ce n'est pas ça qui fait un ministre du logement". Pour lui, "son action [...] dépendra totalement de la feuille de route qu'il aura et de sa capacité d'écoute des professionnels". 

Or, pour lui, "on ne peut pas se satisfaire" de l'objectif de 30.000 nouveaux logements dans 20 territoires prédéfinis par le Premier ministre Gabriel Attal lors de son discours de politique générale. "Les premières annonces du gouvernement fin janvier ne sont pas à la hauteur et ne répondent pas aux enjeux actuels", a également affirmé dans un communiqué l'Alliance pour le logement, rassemblement des organisations professionnelles du secteur. "Il est temps de mettre tous les moyens pour relancer, partout en France, la construction neuve et dynamiser la rénovation de logements", ajoute l'Alliance.

Le nombre de permis de construire délivrés en 2023 a chuté de 23,7% à 373.100, alors que selon plusieurs fédérations professionnelles, il en faudrait plutôt autour de 500.000 par an pour résorber les besoins. 

Gabriel Attal avait aussitôt susciter des craintes des défenseurs du logement social, en suggérant d'assouplir la loi SRU qui oblige les communes à respecter les quotas de logements sociaux. "Je l'appelle clairement à renoncer à réformer la loi SRU qui serait une catastrophe pour l'égalité républicaine", a déclaré à l'AFP Emmanuelle Cosse, présidente de l'Union sociale pour l'habitat, confédération des bailleurs sociaux. Et de conclure : "Ce que j'attends, c'est de savoir comment notre ministre va nous aider à faire face à la crise du logement et à produire plus de logements sociaux." 

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