ÉDITO - Écologie : l'Europe avance plus vite que la France

Demain, mercredi 8 juin, le Parlement européen s'apprête à voter une loi écologique qui va bouleverser nos vies. Cette loi mettra fin aux ventes de voitures thermiques d’ici moins de 15 ans ce qui signifie qu'en 2035, nous ne pourrons plus acheter, sauf d'occasions, des voitures essences ou diesel et ce dans tous les pays européens.

Il s'agit d'une vraie révolution car en France, les transports sont la première source d'émission de CO2. Pourtant, ce type de décision est plus facile à prendre au niveau européen. En France, le gouvernement reste marqué par les gilets jaunes avec la taxe carbone sur les carburants et refuse depuis de parler d’interdiction ou de taxes, synonyme d’écologie injuste et punitive.

Amélie de Montchalin, la ministre de la Transition écologique, conseille de baisser sa climatisation cet été tandis qu'Élisabeth Borne promet de ne pas faire d’écologie contre l’économie. La nouvelle méthode d'Emmanuel Macron renforce également la prudence. Le thème de l’écologie passera par le Conseil national de la refondation pour tenter d’associer tout le monde à des décisions difficiles.

Le fossé écologique entre la France et l'Europe

En attendant ces projets, c'est l'Europe qui se charge de prendre les décisions importantes. Cela se remarque au fait que la planification écologique s'effectue aujourd'hui à l'échelle européenne. Seulement, la France a du mal à suivre le rythme européen. La France est le seul pays sur les 27 qui n’a pas respecté ses engagements en matière d’énergie renouvelable et qui est aussi en retard sur l’efficacité énergétique. 

Concernant la pollution, Emmanuel Macron a annoncé dans son interview, donnée à la presse quotidienne régionale le week-end dernier, l’installation de capteur de qualité de l’air dans les écoles. Un fossé comparé à la décision de l'Europe qui prévoit d'interdire les voitures thermiques.