Confinement : Gérard Larcher demande un "Solidarity Friday" pour les commerçants
INVITÉ RTL - Le président du Sénat Gérard Larcher, invité du Grand Jury, demande ce dimanche 15 novembre un "vendredi de solidarité avec les commerçants" face au "Black Friday".

Les commerçants sont vent debout contre l'organisation d'un Black Friday sur Internet en plein confinement, une journée de promotions qui dope les ventes des plateformes de commerce en ligne. Invité du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI ce dimanche 15 novembre, le président du Sénat Gérard Larcher demande un "Solidarity Friday", un "vendredi de solidarité avec les commerçants" (voir vidéo ci-dessus à partir de 9 minutes 46).
Il y a un "problème constitutionnel", "on ne peut pas interdire" le Black Friday a rappelé Gérard Larcher. Aussi, il en a appelé à la "responsabilité des Français", estimant qu'il ne suffisait pas de "pleurer" sur le commerce de proximité qu'il fallait "lui envoyer des signes d'attachement", alors que ceux qui vendent des produits "non-essentiels" ont dû fermer. Le président du Sénat a donc appelé les Français à réserver "une partie de leurs achats" pour les commerçants de proximité.
Mon rêve n'est pas des impôts en plus
Gérard Larcher, président du Sénat
Plus globalement, Gérard Larcher a estimé que "Amazon n'est pas un ennemi", pas plus que le e-commerce. "Ce qu'il faut, ce sont des règles claires en matière concurrentielle", selon lui, alors que Amazon a "sans doute un peu abusé de sa position dominante". Tout est question "d'équilibre" entre le e-commerce et les commerces de proximité, a-t-il encore expliqué.
En vue de la réouverture des commerces non-essentiels qui pourraient avoir lieu dès le 1er décembre, Gérard Larcher a appelé à une préparation "dans le dialogue" entre l'État et les professionnels, notamment dans la définition du nouveau protocole sanitaire.
En ce qui concerne les grandes surfaces qui ont recours au chômage partiel, le président du Sénat "pense qu'il y a une responsabilité sociale et sociétale des entreprises". "Elles ont des droits mais aussi des devoirs (...) Mon rêve n'est pas des impôts en plus", ajoute-t-il.