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Budget de la Sécurité sociale : l'Assemblée nationale adopte la partie "recettes", les débats se poursuivent

Les députés ont adopté à l'Assemblée nationale, ce vendredi 5 décembre, la partie recettes du projet de loi de finances de la Sécurité sociale. Malgré des tensions et des compromis, le texte a rassemblé une majorité de voix, ouvrant la voie aux discussions sur les dépenses.

L'hémicycle de l'Assemblée nationale (image d'illustration)

Crédit : Serge Tenani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

AFP & Eléonore Aparicio

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Le volet recettes du projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) a été adopté par l'Assemblée nationale, ce vendredi 5 décembre. 166 députés ont voté pour, 140 ont voté contre. Le texte a été soutenu par les députés Renaissance, qui ont reconnu que certains aspects "ne vont pas dans le bon sens", tout en louant "le résultat d'un compromis".

Certains députés MoDem, du PS et des indépendants de Liot ont également voté pour. Jerôme Guedj (PS)a appelé ses homologues à voter le texte "pour nous permettre de débattre des sujets relatifs aux dépenses de Sécurité sociale". Il a, lui aussi, salué "le fruit d’un compromis". 

L'alliance RN-UDR, LFI et les écologistes ont voté contre, quand LR et Horizons, membres du camp gouvernemental, se sont majoritairement abstenus. Jean-Philippe Tanguy a dénoncé, en s'adressant aux autres élus présents dans l'Hémicycle, "un projet de facturation de vos sauvetages de sièges". Le RN souhaite depuis la rentrée une dissolution de l'Assemblée nationale. Les discussions sur la partie "dépenses" reprendront à 15h, et le vote global sur le texte est programmé pour le mardi 9 décembre.

Un vote qui a nécessité des concessions

La veille du vote, le gouvernement a annoncé, par l'intermédiaire de sa porte-parole Maud Bregeon qu'il s'engageait à ne procéder à aucune augmentation des franchises médicales ni dans le budget de la Sécurité sociale, ni par décret par la suite. 

"Par contre, attention, si on renonce à cette mesure-là (...), il faudra trouver des mesures d'économies à mettre en face, parce que la question de la cible du déficit qu'on souhaite, nous, autour de 20 milliards d'euros, n'a pas changé", a-t-elle mis en garde. 

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Le Premier ministre lui-même a passé la journée de jeudi dans l'Hémicycle pour convaincre les députés de faire ce qu'il considère comme le bon choix. "Vous avez critiqué le 49.3 pendant des années et au moment où nous le laissons tomber, vous continuez de critiquer. Vous ne souhaitez être responsables de rien", a-t-il lancé aux élus. Une stratégie de la peur et du compromis qui a fini par payer, de peu. 

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