Ce lundi 26 octobre marque le dernier jour du dernier interrogatoire du procès des attentats de janvier 2015. La cour va donc entamer sa neuvième semaine d'audience de ce marathon judiciaire, qui a replongé la France dans des souvenirs traumatiques et vu resurgir, ces dernières semaines, des attaques qu'elle n'avait plus connues depuis de nombreux mois.
Ce procès ne ressemble à aucun autre. Cindy Hubert, qui l'a suivi dans son ensemble explique qu'"on est assis tous les jours à côté de personnes qui sont devenues des cibles vivantes", comme les journalistes de Charlie Hebdo. Depuis le début du procès, deux attaques terroristes liées aux caricatures ont eu lieu sur le territoire, ce qui a engendré une hausse des fouilles et contrôles avant les audiences.
Ce procès a attiré la foule, tous les matins ; il y avait des chercheurs, des étudiants et des curieux qui ont eu la possibilité de s'asseoir dans la salle de retransmission, pour pouvoir le suivre sur un écran géant.
Dans la salle d'audience, la toute première image qui reste gravée de ces nombreuses semaines, c'est la scène de crime avec le sang, projeté comme des confettis au plafond dans les locaux de la rédaction de Charlie Hebdo et les corps, à côté des caddies renversés à l'hyper-cacher.
Les trois premières semaines du procès ont été très dures. Les survivants ont pris la parole tour à tour, il n'y avait "que ça qui comptait", selon eux. Les accusés ont ensuite été interrogés et nos carnets se sont remplis de schémas et de listes des responsabilités de chacun avec les liens entre tel ou tel accusé présent dans le box.
Une image particulièrement forte a eu lieu pendant ces semaines. Pendant une suspension d'audience, deux accusés ont été plongés dans un exemplaire de Charlie Hebdo. Cette scène était inouïe quand on sait qu'aucun des accusés n'avait ouvert ce journal avant ce procès.
Parmi les accusés, il y avait celui qui s'assoupit systématiquement, le doyen âgé de 67 ans, celui qui faisait sa publicité pour son trafic de cocaïne à la moindre question, celui qui déclame du Boris Vian, celui qui ricane en permanence mais la plupart ont été très attentifs aux débats.
Le principal accusé, Ali Riza Polat, a pris systématiquement des notes qu'il transporte dans des sacs plastique quand il n'insultait pas les témoins à la barre. Il risque la perpétuité alors que son interrogatoire débute ce lundi 26 octobre.
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