Attentat dans l'Aude : Macron et Mélenchon à la hauteur, Wauquiez divise, selon Duhamel
L'éditorialiste salue également les proches des victimes qui ont tenus "des propos à la fois plein de dignité, de sobriété et d'intelligence".

La semaine politique a été marquée par l'attentat dans l'Aude et l'assassinat de Mireille Knoll. Deux drames qui n'ont pas manqué de faire réagir la classe politique. Et pour Alain Duhamel, c'est Emmanuel Macron qui a le mieux gérer l'exercice. "Il a trouvé les mots, le ton. Il a lu un beau texte et pris la bonne distance", juge l'éditorialiste.
Jean-Luc Mélenchon a également à la hauteur de ces événements tragiques, apprécie Alain Duhamel. À l'Assemblée nationale, l'insoumis "est de très loin celui qui a fait la déclaration la plus conforme aux circonstances". Bien qu'il soit un adversaire intraitable de l'exécutif, l'ancien socialiste est resté derrière le gouvernement face à la menace terroriste.
Les déclarations de la classe politique ne doivent pas reléguer au second plan le courage des familles des victimes, et en particulier celui de la mère du colonel Beltrame, le gendarme tué à Trèbes, et le fils de Mireille Knoll. "Les deux ont tenu des propos à la fois plein de dignité, de sobriété et d'intelligence. Je suis très admiratif de la façon dont ils ont su eux-mêmes tirer la quintessence de quelque chose qui était pour eux une épreuve individuelle terrible", explique Alain Duhamel.
Le "multirécidiviste" Laurent Wauquiez
Mais l'éditorialiste distribue également les mauvais points. Le bonnet d'âne revient au "multirécidiviste" Laurent Wauquiez. "Il est très intelligent, très compétent et très informé. Il fait donc délibérément ce qu'il ne faut pas faire", s'énerve Alain Duhamel. Et de poursuivre : "C'est un patriote qui au moment où la France commence à diviser les Français. Franchement, il aurait pu attendre au moins le lendemain des obsèques officielles".
Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan, qui sont sur le même registre, ont également mal réagi, selon l'éditorialiste, peut-être parce qu'ils sont "mal informés ou comprennent moins bien". Le dernier mauvais point revient au président du Crif, qui, s'il a eu raison d'organiser une marche blanche en hommage à Mireille Knoll, "a eu tout à fait tort de dire au départ que ni les Insoumis, ni le FN, n'étaient les bienvenus".