Les Républicains : les critiques internes contre Laurent Wauquiez pleuvent
CONFIDENTIELS RTL - La période est difficile pour Laurent Wauquiez dans son propre parti en ce moment. À chaque fois qu'il fait une proposition, des cadres des Républicains lèvent les yeux au ciel.

Mercredi 28 mars, nous vous racontions que Laurent Wauquiez avait fait applaudir Nicolas Sarkozy lors du bureau politique. Mais en ce moment, ils ne sont pas nombreux au parti à l'applaudir lui, le patron.
Depuis ses propositions pour lutter contre le terrorisme, il y a une forme d'agacement chez les Républicains. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Reprenons les événements dans l'ordre.
Lundi 26 mars, Laurent Wauquiez a proposé le rétablissement de l'état d'urgence, d'interner les suspects les plus dangereux ou d'expulser ceux qui ne sont pas français.
Dans la foulée, le sarkozyste Frédéric Péchenard critique publiquement ses propositions. Mardi 27 mars au soir, en petit comité, raconte Les Échos, l'ancienne ministre Michèle Alliot-Marie appelle Laurent Wauquiez à "faire preuve d'humilité" sur ces sujets.
Et rebelotte aujourd'hui. Juste avant l'hommage national rendu à Arnaud Beltrame, Laurent Waquiez propose la création d'un "délit d'incitation à la haine de la France". Je peux vous dire que cette nouvelle idée a provoqué un malaise dans son camp.
La proposition est jugée par différents cadres du parti au choix "inutile", "symbolique et trop décalée" ou "impossible a mettre en oeuvre". C'est du "bullshit", me confie un membre du parti. "Manque de hauteur", "court-termisme" : les critiques internes contre Laurent Wauquiez pleuvent, et il le sait.
L'intéressé a confié à un proche qu'il pensait en avoir pour au mois trois mois de chute dans les sondages. Ses propos enregistrés devant les étudiants n'arrangent rien.
Mais ce qui inquiète le plus le patron des Républicains, ce ne sont pas les états d’âme dans son camp mais la réaction des Français. Un de ses proches raconte qu'il craint surtout la réaction de ses électeurs, notamment les plus âgés.