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Emmanuel Macron, lors des commémorations du 11-Novembre
Crédit : BENOIT TESSIER / POOL / AFP
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La longue semaine du président Macron s'est terminée, dimanche 11 novembre, avec les cérémonies de l'Armistice. Il avait convié près de 70 chefs d'État et de gouvernements. Il s'agissait du point d'orgue des six jours de la fameuse "itinérance mémorielle" du président. Et on peut dire que ça se termine mieux que ça n'a commencé.
J’ai trouvé que c’était du bel ouvrage, que c’était un sans-faute de la part d’Emmanuel Macron. La cérémonie sous l’Arc de Triomphe a été magnifique et émouvante : entre les images de ces jeunes lycéens venus dire les témoignages des soldats, la musique de Ravel ou de Bach et la présence de tous ces chefs d’État et évidemment cette image très forte avec Angela Merkel dans la clairière de Rethondes.
Franchement, ce week-end a été parfait. Ça n’enlève rien à ce que j’ai dit la semaine dernière sur le périple du président dans le nord et l’est de la France.
Mais on se dit qu’il aurait mieux fait de consacrer ses 6 jours, uniquement à l’itinérance mémorielle, plutôt que de mêler visites de terrain et reconquête des Français. J’ai trouvé que son itinérance avait finalement pris tout son sens avec ce week-end. C’était un bel événement.
Et son discours ? C’était bref et bien ciselé. Alors on sait qu’Emmanuel Macron est toujours impeccable dans le régalien, comme souvent les présidents. Mais on peut dire qu’hier, ses mots ont sonné juste. "Être patriote sans être nationaliste" : vous savez, c'est cette référence à Romain Gary qui disait "le patriotisme c’est l’amour des siens, le nationalisme, c’est la haine des autres". Ça veut dire qu’on peut aimer son pays et considérer que l’on se construit avec les autres et non pas contre les autres.
Évidemment, ce ne sont pas des mots qui vont convaincre Trump et Poutine. Le message était destiné aux Français et aux Européens. Certains diront par ailleurs qu’Emmanuel Macron prêche dans le désert, qu’il est à côté de la plaque, tant les crises semblent insurmontables, les migrations, le climat, la mondialisation. Mais dans un monde qui est sur un fil, un monde qui doute, le président français trace une voix qui s’entend sur le plan politique et diplomatique. Donc un discours martelé, à l’occasion d’une commémoration intense et poignante, Emmanuel Macron a mieux terminé sa semaine qu'il ne l'avait commencé.
Néanmoins, je veux adresser deux cartons jaunes. Le premier à Donald Trump. Le président américain a annulé sa visite samedi au cimetière américain de Bois Belleau dans l’Aisne… à cause du mauvais temps. Ce petit village qui a fait ériger une nécropole, un musée de la mémoire et une statue de Marine en souvenir des combattants américains. Ne pas aller honorer des soldats parce qu’il pleut alors que cette guerre, c’est la boue ! Quelle manque de respect...
Puis le deuxième carton jaune, il est pour François Hollande, qui n’a pas jugé bon d’être présent sous l’Arc de Triomphe qui a préféré sans doute rester à Tulle pour commémorer le 11 novembre, après avoir passé deux jours à la Foire du Livre de Brive. Étonnant, et décevant de la part d’un ancien chef d’État qui a lui-même initié les cérémonies de la Grande Guerre.
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